Comment Pathé Ciss a protégé Pape Matar Sarr d’une violente agression.
Lors du match Sénégal – RD Congo à Kinshasa, alors que la tension était à son comble dans les tribunes, Pathé Ciss a joué un rôle décisif pour éviter le pire. Face à une situation explosive où certains supporters menaçaient physiquement les joueurs sénégalais, le milieu défensif a réussi à protéger Pape Matar Sarr, démontrant sang-froid et courage sur le terrain.
« Personnellement, j’avais été prévenu avant mon départ. On m’avait expliqué que la RDC est un pays de football passionné, où les supporters peuvent se montrer très chauvinistes. J’ai donc pris toutes les précautions nécessaires. Je suis arrivé quatre jours avant le match et on m’avait conseillé de ne pas porter de vêtements aux couleurs du Sénégal pour ne pas être immédiatement repéré. »
« Le jour du match, dès mon arrivée au stade, la tension était immédiatement palpable. Je me suis dirigé vers la tribune réservée aux supporters sénégalais, mais rapidement, le stade complet a favorisé l’invasion de notre secteur par des supporters congolais. Une véritable panique s’est installée : nous nous sommes retrouvés encerclés par une foule au comportement dangereux. Heureusement, les forces de l’ordre sont intervenues rapidement pour repousser les assaillants et sécuriser notre tribune.
À deux heures du coup d’envoi, dans ce climat chaotique, nous avons tenté de contacter la Fédération sénégalaise de football, mais la densité de la foule saturait complètement le réseau. Face à la panique grandissante, certains supporters envisagèrent de quitter le stade. Après de multiples alertes, les forces de l’ordre ont réussi à rétablir un semblant de sécurité.
Pendant tout le match, l’atmosphère est restée délétère : saccages, jets de projectiles, gaz lacrymogènes et même des « bombes pipi », sachets d’urine lancés sur nous. C’est dans ce chaos que Pathé Ciss est intervenu héroïquement. Touché par l’un de ces projectiles alors qu’il tentait de protéger Pape Matar Sarr après son but, il a démontré sang-froid et courage, empêchant une violente agression contre son coéquipier.
Après la victoire des Lions, la situation a rapidement dégénéré. La colère des supporters congolais était palpable, et jamais je n’avais ressenti un tel climat de tension. Ma sécurité est devenue une priorité immédiate. J’ai rangé mon matériel, conscient que nous étions dans un véritable sauve-qui-peut.
Pour nous protéger, nous avons tenté de nous mêler au groupe des joueurs sénégalais et avons été escortés vers les vestiaires. Ce n’est qu’après trois longues heures que nous avons enfin pu monter dans le bus des Lions et quitter le stade. Heureusement, tout s’est bien terminé. »
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