Un dimanche qui aurait dû être festif à N’Zérékoré, dans le Sud-Est de la Guinée, s’est transformé en drame. Un tournoi de football a viré à la catastrophe, causant des dizaines de morts et de nombreux blessés.
L’événement marquait la finale du Trophée “Refondation”, organisé en l’honneur du président Mamady Doumbouya. Opposant l’équipe locale de N’Zérékoré à celle de Labé, ce tournoi, doté de récompenses financières, illustrait la popularité grandissante de ces compétitions à travers le pays. Ces tournois, organisés depuis plusieurs mois, attirent des foules importantes, comme en témoignent les images vibrantes d’un autre match disputé mardi dernier.
Polémique et chaos meurtrier à N’Zérékoré
Ce dimanche, ce qui devait être une célébration sportive a viré au drame à cause d’une décision arbitrale controversée. Alors que le score était toujours à égalité à quelques minutes de la fin, l’arbitre a sifflé un penalty en faveur d’une des équipes, provoquant une vague d’indignation non seulement sur le terrain, mais aussi dans les tribunes.
Les tensions ont dégénéré lorsque certains supporters en colère ont commencé à lancer des pierres. Ce geste a déclenché une panique générale et des mouvements de foule qui se sont avérés meurtriers.
[totalpoll id= »812288″]Dans le chaos, les ministres des Sports, Kéamou Bogola Haba, et de l’Agriculture, Felix Lamah, présents pour l’événement, ont été évacués en urgence. Malheureusement, des dizaines de supporters ont tragiquement perdu la vie, probablement à la suite de bousculades ou de chutes dans cette confusion totale.
Un drame d’une ampleur tragique et une junte sous le feu des critiques
Des images et vidéos poignantes circulant sur les réseaux sociaux témoignent de l’horreur du drame survenu à N’Zérékoré. On y voit plusieurs corps sans vie étendus à même le sol. Selon des sources hospitalières citées par l’AFP, le bilan pourrait atteindre « plusieurs dizaines » voire « une centaine » de morts. « Des corps sont alignés à perte de vue dans l’hôpital. D’autres jonchent les couloirs, et la morgue est saturée », confie un médecin sous anonymat. Les victimes sont en grande majorité de jeunes adolescents.
Pendant ce temps, les hôpitaux débordés peinent à gérer l’afflux massif de blessés, comme l’a rapporté la presse locale.
Un pouvoir accusé d’irresponsabilité
Ce drame a rapidement déclenché une vague de critiques à l’encontre des autorités, organisatrices de ces tournois, accusées de ne pas garantir la sécurité des participants et spectateurs. « Depuis plusieurs mois, ils multiplient les manifestations pour faire accepter la difficile réalité de leur candidature », dénonce le journaliste Abdoulaye Oumou Sow sur les réseaux sociaux.
Ce triste événement porte un coup sévère à l’image du football guinéen, désormais éclipsé par cette tragédie.
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