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La Manita🖐🏾 : L’histoire d’un Clasico qui a tourné à la démonstration !

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Bienvenue dans cette nouvelle édition de votre rubrique, Un Vendredi, un match nostalgique … ! 

En marge du Classico qui se tiendra ce samedi 24 octobre 2020, nous vous proposer de revivre l’une des soirées les plus spectaculaires du duel épique entre le FC Barcelone et le Real Madrid.

Nous sommes le sommes le 29 novembre 2010, alors que le fameux entraîneur portugais, José Mourinho s’apprêtait à disputer son premier Classico de sa carrière de manager, le surnommé The Special One  était loin de se douter du scénario rocambolesque qui rodait autour de l’enceinte mythique du Camp Nou.

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C’était avant même le coup d’envoi, le match de tous les superlatifs. Les deux meilleurs joueurs du monde face à face, deux des coachs les plus charismatiques et les plus admirés de la planète football, onze joueurs champions du monde en Afrique du Sud, et surtout les deux équipes objectivement les plus impressionnantes de cette saison européenne 2010-2011, déjà assurés de la première place de leur groupe en Ligue des Champions et respectivement premiers et deuxièmes de la Liga avec des capitaux de points inédits.
Jamais un clasico n’avait atteint un tel niveau d’attente et de médiatisation. L’arrivée de Mourinho au Real cet été, l’ennemi préféré du Barça depuis une fameuse confrontation européenne en 2005 jusqu’à celle d’avril dernier, ainsi que la date décalé au lundi du match, assurant à l’affiche une exclusivité totale, y sont sans doute pour quelque chose. Seuls au monde ou presque, le Real Madrid et le FC Barcelone jouaient bien plus qu’un match de Liga. Au-delà des trois points et de la différence de but particulière, c’était une question de suprématie nationale et donc même mondiale qui était en jeu.
D’un côté le Barça, la référence mondiale depuis l’arrivée de Guardiola dont tout le monde a le sentiment qu’elle est en train d’écrire une des pages les plus mythiques du football, de l’autre le Real, le club le plus riche, le plus prestigieux, le plus orgueilleux de la planète qui ne peut admettre cette domination catalane.
Les Blaugrana sans surprise se présentaient avec leur onze de gala, avec une défense à quatre Alves, Puyol, Piqué et Abidal, un milieu champion du monde avec Busquets, Xavi et Iniesta, et une attaque sans avant centre avec Villa à gauche, Pedro à droite et Messi partout ailleurs. Face à cela, Mourinho choisissait avec simplement un choix contraint, celui de Benzema à la place de Higuain blessé au dos et forfait de dernière minute. Sergio Ramos, Carvalho, Pepe et Marcelo sont alignés en défense derrière la paire sentinelle, Khedira – Xabi Alonso, avec Ozil en numéro 10 pour alimenter Cristiano Ronaldo, Angel Di maria sur les cotés et Karim Benzema à la pointe de l’attaque madrilène.

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Dans cette entame de match, le onze catalan dégage une force et une maîtrise incroyable. L’organisation tactique catalane ne donne aucun répit au Real. Alves joue ailier droit et presse comme jamais Marcelo. Jeu court, renversements, maîtrise du tempo, tout y est. Pedro et Messi se baladent entre les lignes tandis que Iniesta et Xavi régalent. Busquets la joue dictateur asiatique. Seul Villa demeure isolé dans son couloir gauche sacrifiant sa participation au jeu pour permettre d’ouvrir le bloc madrilène.
Incapables de tenir le ballon face à l’ouragan barcelonais, Madrid va craquer sur une splendeur d’attaque placée. Parti depuis Valdes, le cuir se balade entre les lignes et les jambes des blancs pour parvenir à Iniesta qui d’une passe ultra appuyée s’en va chercher Xavi. Marcelo trop court ne peut intercepter et Xavi en acrobate réussi à pousser le ballon au fond des filets (1-0, 10’). Casillas est désespéré.
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Malgré tout, à l’orgueil et au talent, Madrid réagit, avec Di Maria tout d’abord (frappe détournée par Valdes, 12’) puis par Ronaldo et Benzema, le premier tentant de trouver le second, mais Abidal est vigilant tout comme Valdes (14’). Le rythme du match est titanesque et le Real semble enfin commencer son match. Malheureusement pour lui, Barcelone est décidé à le conclure. A la 18ème minute, à la suite d’une action de près d’une minute et de 21 passes sous les olé du public, le Barça met KO la Team Mourinho: Villa, récompensé de son isolement et bien servi par Xavi, dépose un Ramos apathique pour centrer fort ; Casillas se troue et Pedro, toujours aussi précieux dans le jeu, retrouve ses instincts de tueur pour mettre une seconde perle au collier du tableau d’affichage (2-0, 18’) avant de retrouver les vestiaires.
Le second acte démarre sur les mêmes bases que le premier. L’entrée de Diarra au milieu à la place d’Ozil ne change rien. Dès la 47ème minute, Messi perfore le rideau défensif merengue, mais oublie Villa pour tenter la frappe. L’Argentin, égoïste, ne refera pas deux fois la même erreur. 52ème : caviar de Messi pour Xavi qui se heurte à Casillas avant de tirer dans le petit fillet ; 55ème : caviar de Messi pour Villa à la limite du hors-jeu qui exécute son capitaine de sélection ; 3-0 ; 58ème : caviar de Messi pour Villa qui choisit cette fois-ci l’extérieur du droit pour crucifier Saint Iker ; 4-0. Madrid est assommé.
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Dépassé collectivement, le Real peut toujours s’en remettre au génie de quelques uns. Mais la frappe surpuissante de Ronaldo se contente de lécher le poteau droit de Valdes. Un murmure parcoure les travées du Camp Nou, immédiatement relayé par un chant. Ce sera la meilleure occasion du match pour Madrid. Le Camp Nou est en fusion. Le clasico tourne à la démonstration de force alors qu’il reste encore plus d’une heure à jouer.
La partie tourne alors à la correction. La supériorité catalane devient quasi indécente. Les séquences de possession de balle sont surréalistes à ce niveau de compétition. Les onze barcelonais s’amusent au tiki taka. L’humiliation technique, physique, et tactique est totale. Il reste une demi-heure et rien ne permet d’écarter l’hypothèse d’un tel score.
Guardiola décide alors de renouveler le casting et lance Bojan en lieu et place de Villa. De quoi relancer la verticalité de l’attaque catalane, si ce n’est que Bojan se montre fidèle à son niveau des dernières semaines en se prenant les pieds dans le gazon alors qu’un face à face avec Casillas s’offrait à lui (77’).
Le score semble devoir en rester là. Xavi sort sous les ovations, de même que Pedro. Keita rentre, de même que Jeffren. Absents depuis un mois, le Canterano se charge d’inscrire le cinquième but suite à un bon débordement de Bojan, enfin efficace (5-0, 91’).
Barcelone cinq, Madrid zéro. Le public à l’unisson de Piqué peut lever les cinq doigts vers le ciel.
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La détresse des joueurs madrilènes est incommensurable. Le ciel leur est à nouveau tombé sur la tête. Pour la cinquième fois d’affilée, ils sont défaits par la Pep Team. Et l’écart n’a jamais été aussi abyssal, au moment même où l’on pensait qu’il s’était le plus réduit.

Ce 29 novembre 2010 reste à jamais un cauchemar pour les supporters du Real et un moment magique pour ceux du Barça. Clasico parmi les plus attendus, les 400 millions de téléspacteurs se souviennent tous de la fameuse manita …

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