Le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, a fait des déclarations inattendues lors de son passage dans l’émission The Bridge, diffusée le mercredi 4 septembre 2024. La légende camerounaise, qui dirige la Fédération depuis décembre 2021, a surpris tout le monde par des révélations.

Le monde du football est souvent dominé par des personnalités aux trajectoires exceptionnelles, mais rares sont celles qui, après avoir brillé sur le terrain, continuent d’impacter leur discipline dans les coulisses. Samuel Eto’o, icône du football mondial et actuel président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), est l’un de ces rares exemples. Depuis son élection à la tête de l’instance fédérale en 2021, l’ancien attaquant du FC Barcelone n’a cessé de faire parler de lui, que ce soit par son engagement inconditionnel pour le développement du football camerounais ou par les nombreuses critiques qu’il reçoit. Dans une interview accordée lors de l’émission The Bridge, Eto’o a abordé plusieurs sujets brûlants notamment la FECAFOOT.

Contrairement à de nombreux dirigeants sportifs, Samuel Eto’o ne perçoit aucun salaire pour ses fonctions à la tête de la FECAFOOT. Cette décision, qu’il avait annoncée avant même son élection, constitue un exemple rare dans le milieu et il l’a encore confirmé. « Je ne gagne aucun salaire en tant que président de la FECAFOOT. Je n’ai pas besoin d’argent », a-t-il confié lors de l’émission The Bridge diffusée le 4 septembre 2024.

Mais l’ancien buteur ne s’est pas arrêté là. En plus de ne rien percevoir, il a révélé qu’il utilise fréquemment ses propres fonds pour financer certaines initiatives lorsque la situation financière de l’organisation le requiert. « Parfois, quand les choses sont compliquées, je retire de l’argent de ma poche pour que les choses fonctionnent », a-t-il ajouté, évoquant des « sacrifices » personnels qu’il préfère généralement ne pas divulguer.

Eto’o réitère son engagement pour le développement du football Camerounais

Dès le début de son mandat, Samuel Eto’o s’est engagé à transformer la FECAFOOT et à améliorer les conditions des joueurs au Cameroun. C’est en ce sens qu’il a décidé de rediriger les salaires qu’il aurait pu percevoir en tant que président vers le bien-être des footballeurs évoluant dans les différentes ligues du pays. Ce geste, selon ses dires, découle de son amour pour le football camerounais et de son désir de voir le pays briller sur la scène internationale. « Ce sont des sacrifices que je fais et dont je ne parle pas », a confié Samuel Eto’o.

Cependant, sa mission ne se déroule pas sans heurts. Eto’o a souvent été la cible de critiques acerbes, tant de la part de certains acteurs locaux que de membres de l’administration fédérale. Ces attaques, bien qu’elles ne soient pas nouvelles pour une figure aussi médiatisée que lui, pèsent parfois sur le moral du président de la FECAFOOT. Pourtant, il reste droit dans ses bottes, convaincu que le temps finira par lui donner raison.

Les « braqueurs », un combat contre la désinformation

Samuel Eto’o a également profité de cette interview pour répondre à ses détracteurs, qu’il qualifie de « braqueurs ». Ces derniers, selon lui, passent leur temps à véhiculer des informations erronées pour manipuler l’opinion publique. « Au Cameroun, nous avons un phénomène : des gens qui disent tout et son contraire. Aujourd’hui, ils vous disent : “Samuel a fait ça, ça et ça”. Mais quand vous lisez, ils se contredisent à chaque fois », a dénoncé Eto’o, visiblement excédé par ces accusations récurrentes.

Pour lui, ces critiques nuisent non seulement à son image, mais aussi à celle du football camerounais. Pourtant, il reste serein face à cette vague de désinformation en affirmant que ses actions parleront d’elles-mêmes à la fin de son mandat : « Vous pouvez tous être contre moi, tant que je suis avec le droit et je suis mon projet, vous allez me demander de vous rendre compte à la fin de mon mandat. »

Le défi que Samuel Eto’o s’est imposé en acceptant la présidence de la FECAFOOT est de taille. Entre les attentes de tout un peuple, les rivalités internes et les obstacles financiers, l’ancien footballeur semble porter sur ses épaules le poids d’un pays tout entier. Pourtant, son attachement indéfectible à la cause du football camerounais, combiné à sa résilience face aux critiques, laisse entrevoir un avenir prometteur pour la FECAFOOT sous sa direction malgré les différentes crises qu’il fait face, notamment le dossier Marc Brys et le ministère des Sports.