Alors que sa protégée, Imane Khelif, a déjà garanti une médaille pour l’Algérie après sa victoire limpide contre la Hongroise Anna Luca Hamori en quart de finale des JO Paris 2024, Mohamed Chaoua a fait une annonce complètement inattendue. Après le déferlement provoqué par les questions sur le genre de sa boxeuse de 25 ans, l’entraîneur va en justice contre l’une des plus grandes instances de la boxe anglaise.
Arrivée en catimini aux JO Paris 2024 avec la délégation algérienne, Imane Khelif est devenue une véritable star depuis jeudi. Méconnue du grand public jusqu’à ces Jeux Olympiques, la boxeuse a frappé fort contre Angela Carini, une boxeuse italienne, dès les huitièmes de finale du tournoi féminin de boxe chez les moins de 66 kg. Après 46 secondes de combat, l’adversaire de Khelif va abandonner sous prétexte que les coups reçus au visage étaient très douloureux, ce qui va provoquer une grosse polémique sur le genre de l’Algérienne qui a un physique masculin.
La situation très tendue autour de Khelif aux JO Paris
Malgré les tests passés avec succès auprès du CIO avant le début des JO Paris 2024, l’hyperandrogène de 25 ans va subir une vague de messages discriminatoires et haineux. De Donald Trump, ancien président des USA, à la première ministre italienne en passant par d’autres grandes figures mondiales comme Elon Musk, patron de Tesla et de X (anciennement Twitter), beaucoup estiment qu’Imane Khelif ne devrait pas combattre chez les femmes. Avec un taux de testostérone largement supérieur à celui des femmes naturellement, l’Algérienne a été critiquée.
Mais avec le soutien infaillible du Comité International Olympique (CIO), qui est intervenu pour mettre fin à la polémique et surtout débouter le Comité Olympique Hongrois qui exigeait son exclusion, Imane Khelif est devenue un symbole pour ceux qui luttent pour le droit de chaque humain. En quart de finale ce samedi contre la Hongroise Anna Hamori, l’Algérienne de 25 ans s’est imposée et a éclaté en larmes, submergée par l’émotion puisqu’elle venait ainsi de garantir une médaille à son pays.
Le clan Imane Khelif attaque l’IBA en justice
Avant de disputer la demi-finale, l’entourage de la boxeuse algérienne a décidé de se faire entendre. En effet, à en croire Mohamed Chaoua, entraîneur d’Imane Khelif, une plainte sera déposée contre l’Association Internationale de Boxe (IBA). Dans un entretien avec le journal français L’Equipe, celui qui dirige l’hyperandrogène algérienne n’a pas hésité à qualifier cette instance mondiale de la boxe anglaise de “mafia” impliquée dans des pratiques douteuses.
L’annonce fracassante de Chaoua survient après des événements controversés qui ont mis en lumière des irrégularités dans la gestion des compétitions et des décisions arbitrales. Alors que son athlète a été exclue des Mondiaux 2023, l’entraîneur algérien a sévèrement critiqué l’IBA, l’accusant de partialité et de corruption. Ce sont de graves accusations qui remettent en question l’intégrité de l’organisation.
En outre, Mohamed Chaoua dénonce un système où les décisions pourraient être influencées par des intérêts personnels ou financiers, au détriment de l’équité sportive. Selon lui, ces pratiques ont directement impacté la carrière d’Imane Khelif et ont sapé la crédibilité de l’IBA. En tout cas, le message est passé… Imane Khelif va aller en justice pour tenter de faire changer les choses une bonne fois pour toutes.
Notons que la boxeuse algérienne a été écartée du championnat d’athlétisme l’année dernière par cette instance dirigée par le Russe Umar Kremlev juste avant son combat pour la médaille d’or à New Delhi. Soumise à certains tests instaurés par la fédération internationale (IBA), Imane Khelif avait échoué à ce contrôle, tout comme la Taïwanaise Lin Yu-ting qui, par conséquent, avait perdu sa médaille de bronze. On comprend pourquoi le coach de l’Algérienne veut profiter de la ferveur autour de son athlète pour régler les comptes.
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