Appartenir à un continent tout en entretenant des liens culturels étroits avec un autre constitue une richesse. Cependant, lorsque ces affinités s’entrelacent avec des enjeux sportifs, cela peut rapidement devenir un véritable casse-tête.
Le Qatar pourrait accueillir la Coupe arabe des Nations 2025 du 1er au 18 décembre, selon des informations révélées mercredi par la presse marocaine. Cette compétition se déroulerait dans les infrastructures qui ont accueilli la Coupe du monde 2022. Bien que la FIFA n’ait pas encore confirmé ces dates, une question cruciale se pose : si elles sont validées, comment les équipes africaines géreront-elles un calendrier aussi étroitement serré avec la CAN, prévue au Maroc à partir du 21 décembre 2025, soit seulement quatre jours après ? Une planification complexe en perspective…
Organisée par la FIFA depuis 1962 et relancée en 2021, la Coupe arabe rassemble les sélections du monde arabe : d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient. La prochaine édition, attendue en 2025, marquera son retour après celle de 2021 remportée par l’Algérie. Toutefois, la proximité des dates avec la CAN soulève des interrogations majeures. Avec seulement trois jours de battement entre la finale de la Coupe arabe et le début de la CAN, les équipes africaines concernées seront confrontées à des défis logistiques et sportifs considérables. Sur les sept nations africaines éligibles (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Soudan, Libye et Mauritanie), cinq sont déjà qualifiées pour la CAN.
Un calendrier tendu pour certaines nations
Lors de l’édition 2021, plusieurs équipes africaines avaient choisi d’aligner des formations composées principalement de joueurs locaux, une stratégie qui avait permis à l’Algérie de remporter le tournoi. Cette approche pourrait être répétée en 2025, mais elle pose des questions sur la compétitivité des équipes. D’autres options incluent l’envoi d’une équipe espoirs ou de joueurs non retenus pour la CAN, une stratégie qui risque toutefois de diminuer l’attrait sportif de la Coupe arabe tout en permettant de promouvoir de nouveaux talents.
Pour les nations africaines, le défi sera de trouver un équilibre entre compétitivité et préparation optimale pour la CAN. Les risques de blessures et la fatigue des joueurs représentent également des enjeux majeurs. La CAN demeure l’objectif principal pour les sélections africaines, souvent au détriment d’autres compétitions internationales.
Un enjeu sportif et financier
Historiquement, l’Irak est le pays le plus titré en Coupe arabe avec quatre sacres, tandis que les nations africaines comptent cinq victoires partagées entre le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte. L’édition 2025 pourrait offrir une opportunité aux équipes africaines de renforcer leur palmarès dans un cadre prestigieux tout en visant une prime substantielle, proche de celle décernée au vainqueur de la CAN. Cependant, cette ambition pourrait se heurter à un prix élevé en termes de préparation physique et mentale.
Des nations comme la Mauritanie, la Libye et le Soudan, qui cherchent à briller sur la scène internationale, pourraient choisir d’aligner leurs meilleurs joueurs. Toutefois, pour des équipes comme le Maroc et l’Algérie, prétendantes au titre continental en janvier, l’enjeu de la Coupe arabe semble secondaire.
Des solutions pour un défi majeur
Pour atténuer ces contraintes, plusieurs stratégies sont envisageables. L’alignement d’équipes locales ou espoirs pourrait réduire la pression sur les joueurs cadres tout en offrant une plateforme de développement à de jeunes talents. En outre, certaines nations pourraient utiliser la Coupe arabe comme un terrain d’évaluation pour des joueurs en marge de la CAN. Cependant, ce choix pourrait entraîner des tensions avec les clubs professionnels concernant la disponibilité des joueurs.
En somme, les sélections africaines devront faire preuve de créativité et de pragmatisme pour relever ce double défi logistique et sportif.
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