Donald Trump s’est montré tout sourire aux côtés des joueurs de Chelsea lors de la remise du trophée de la Coupe du monde des clubs 2025, le 13 juillet dernier au MetLife Stadium, en banlieue de New York. Peu importe qu’il ait été hué par le public lors de son apparition sur la pelouse aux côtés de Gianni Infantino.
Pourtant, le président des États-Unis fait peser une menace bien réelle sur la Coupe du monde 2026, organisée conjointement avec le Canada et le Mexique, mais dont les matchs à partir des quarts de finale se joueront exclusivement sur le sol américain.
En effet, les supporters venant des pays visés par les politiques migratoires de Trump pourraient rencontrer de grandes difficultés pour obtenir un visa ou pour revenir aux États-Unis après avoir assisté à un match au Canada ou au Mexique. Cela concerne un large éventail de pays, allant de l’Amérique latine à l’Afrique, en passant par l’Asie, du Moyen-Orient jusqu’au Sud-Est asiatique. Même la Canada Border Services Agency, responsable des douanes et des contrôles aux frontières, exprime ses inquiétudes face à cette situation. Depuis son retour au pouvoir en janvier dernier, Donald Trump exerce une pression inhabituelle sur son voisin canadien. Le Premier ministre du Canada peine à trouver un accord commercial avec Washington, menacé par une surtaxe douanière de 35 % sur les exportations.
Des pays exclus de la Coupe du monde 2026 ?
Victor Matheson, économiste du sport au Massachusetts, interrogé par l’Edmonton Journal, s’inquiète : « Il pourrait y avoir d’importants problèmes d’immigration pour les supporters et les joueurs traversant les frontières. Je déconseillerais de planifier des vacances impliquant un aller-retour entre le Mexique, le Canada et les États-Unis. Ce ne sera probablement pas l’expérience de rêve espérée. Personne ne souhaite aller à la Coupe du monde pour finir derrière les barreaux ».
Lors de la visite de la FIFA à la Maison Blanche en février dernier, Gianni Infantino, apparemment désireux de rester en bons termes avec Trump, a relayé l’ambition du président américain de faire de la Coupe du monde 2026 un événement sportif « exceptionnel » sur le sol américain. Les joueurs qualifiés issus de pays « interdits », comme l’Iran (déjà qualifié) ou les 25 pays africains potentiellement sur liste noire, devraient pouvoir entrer aux États-Unis, contrairement à leurs supporters ou aux personnes ayant récemment visité ces pays. Une situation qui concerne un grand nombre de personnes…
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