Le Real Madrid et ses quinze sacres européens, le Santiago Bernabéu et ses 85 000 places, Kylian Mbappé et son appétit insatiable : c’est par la voie la plus prestigieuse, mais aussi la plus redoutable, que l’Olympique de Marseille débute sa campagne de Ligue des champions ce mardi 16 septembre 2025.
Roberto De Zerbi et ses hommes n’ont pas volé ce rendez-vous. Leur saison dernière les a portés jusqu’au cercle fermé des géants du continent. Mais à peine lancés, les Marseillais doivent déjà faire face à une semaine vertigineuse : le déplacement à Madrid, puis la réception du Paris Saint-Germain, champion d’Europe en titre, dimanche au Vélodrome. Deux adversaires impitoyables, auteurs chacun d’un début de saison parfait (quatre victoires en quatre matches).
Sur le plan historique, le Real reste inégalable. À Valdebebas, le centre d’entraînement madrilène, tout respire la démesure : terrains en cascade, infrastructures dernier cri et panneaux rappelant l’impressionnant palmarès. L’OM, lui, arrive avec humilité. Ses six points glanés en quatre journées de championnat ne lui permettent pas de bomber le torse.
« Le Real reste le Real »
« Nous devons déjà penser à Madrid et préparer ce match avec humilité. Le Real reste le Real, le Bernabéu reste le Bernabéu », a résumé De Zerbi après la large victoire contre Lorient (4-0). Mais l’entraîneur italien refuse de tomber dans la résignation : « On doit aussi y aller avec de l’ambition. Le maillot que nous portons n’est pas léger. Nous devons jouer notre jeu et tenter de ramener quelque chose. »
Accompagnés de 4 000 supporters sous haute surveillance, les Marseillais savent cependant que les points espérés en Ligue des champions ne sont pas forcément ceux de Madrid. Pablo Longoria l’a rappelé : la priorité absolue reste de décrocher une nouvelle qualification pour la C1 via le championnat. « Cette première année doit être celle de l’adaptation », insiste le président olympien.
Un coup dur en défense
La mission madrilène se complique encore avec l’absence de Nayef Aguerd, touché contre Lorient. Le défenseur marocain, en passe de devenir le patron de la défense, laisse un vide que devront combler Leonardo Balerdi et Benjamin Pavard. Une charnière qui aura la lourde tâche de contenir Kylian Mbappé.
L’attaquant du Real, sourire aux lèvres, n’a pas caché son excitation dimanche sur Téléfoot : « Ça fait longtemps qu’ils n’ont pas joué la Ligue des champions. Ça va être sympa, ça me rappellera de bons souvenirs, j’espère. »
Le Real de Xabi Alonso déjà convaincant
Face à eux se dresse un Real Madrid en pleine mutation tactique sous la houlette de Xabi Alonso, mais déjà très performant. Le pressing, l’intensité et une circulation de balle plus affirmée caractérisent cette nouvelle version, renforcée par Dean Huijsen, Álvaro Carreras, Trent Alexander-Arnold et le prodige argentin Franco Mastantuono.
L’équipe se veut plus haute, plus protagoniste avec le ballon, mais garde sa redoutable efficacité en transition rapide. Avec Mbappé et Vinicius lancés par le talentueux Arda Güler, les Madrilènes affichent une puissance offensive redoutable.
« Nous avons un potentiel énorme et je suis convaincu que nous pouvons écrire de nouvelles grandes pages dignes du Real Madrid et de ses quinze Ligues des champions », avait annoncé Xabi Alonso lors de sa présentation.
C’est contre cette montagne que l’OM se prépare à livrer bataille, mardi soir, dans l’arène du Bernabéu.
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