Le sélectionneur des Éléphants de la Côte d’Ivoire, Emerse Fae, a fait une révélation exceptionnelle lors du Symposium des entraîneurs CAF tenu du 12 au 13 septembre dernier dans son pays. Indiquant ce qui fait sa force et sa réussite, le coach de 40 ans a tout dit d’Idriss Yacine Diallo, le patron de la FIF.
C’est sans doute le meilleur sélectionneur africain de cette année. Arrivé de façon inattendue à la tête de la sélection ivoirienne en pleine Coupe d’Afrique des Nations dernière, Emerse Fae a réussi l’exploit monumental de remporter le trophée devant les grands favoris du continent. Avec son discours, l’ancien international ivoirien arrive à transformer les joueurs qui se transcendent et font de très belles prouesses. Depuis son arrivée à la tête de la sélection fanion de la Côte d’Ivoire, Fae n’a jamais connu de défaite malgré les grosses équipes rencontrées comme le Sénégal, le Mali, la RDC, le Nigeria ou encore l’Uruguay.
La vérité de Fae sur son travail
Avec le vent en poupe depuis sept mois qu’il dirige les Éléphants, l’ex-milieu de terrain de Nantes a démarré en fanfare les éliminatoires de la CAN 2025 avec deux victoires engrangées en autant de rencontres. En attendant les deux prochaines journées de ces éliminatoires qui arrivent en octobre prochain, Emerse Fae a révélé ce qui fait sa grande force. Invité lors du symposium des entraîneurs, organisé par la CAF il y a deux jours, le sélectionneur ivoirien s’est vanté du président de la Fédération Ivoirienne de Football.
D’après Emerse Fae, la main libre qu’il a eue pour faire son travail fait toute la différence. « La chance que j’ai eue, c’est que le Président (Idriss Diallo), une fois qu’il m’a donné l’équipe, m’a fait confiance. Il m’a laissé travailler comme je voulais. Il ne m’a pas imposé de joueurs, il ne m’a pas dit que tel ou tel devait jouer. Il ne s’est pas immiscé dans mon travail. La seule chose qu’il m’a demandée, c’est de gagner la CAN. J’ai eu les mains libres et ça m’a facilité le travail. Ça donne le résultat que vous connaissez, » a-t-il confié.
Le véritable fléau à éradiquer en Afrique
Il s’agit d’une révélation intéressante, puisqu’en Afrique, rares sont les entraîneurs qui sont totalement libres de travailler comme il se doit, sans les intrusions des supérieurs hiérarchiques. Récemment au Cameroun, Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, a fait la une des médias avec de folles révélations venant de Georges Kevin Nkoudou pour attester ses dires selon lesquels il a dirigé une séance d’entraînement lors de la CAN 2023. Malgré sa grande connaissance du football, l’ancien buteur du FC Barcelone, qui n’a jamais démenti ces allégations d’intrusion dans le vestiaire, aurait outrepassé ses droits en allant faire ce qui revenait à l’ex-sélectionneur Rigobert Song.
Quand on sait que sur le continent ce genre de problème intervient très fréquemment, il faut dire qu’Emerse Fae a ouvert les yeux des différents entraîneurs présents lors de ce symposium de la CAF, qui a d’ailleurs pour objectif de tirer des leçons idoines du succès de la dernière Coupe d’Afrique des Nations et de partager les connaissances pour faire évoluer le foot sur le continent. Puisque les équipes africaines veulent rivaliser avec les autres équipes du monde, il faut véritablement un changement de mentalité dans la gestion.
Pour le moment, c’est la Côte d’Ivoire qui fait un excellent travail. Avec un sélectionneur bien rémunéré par la Fédération après son exploit à la CAN 2023 et la main libre de ce dernier, on voit le résultat probant de l’équipe avec de très belles performances. Les autres pays savent désormais ce qu’il faut en partie faire pour faire briller leurs sélections.
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