La tension reste vive au sein du football camerounais. Alors que le pays connaît ses adversaires pour la CAN 2025 au Maroc, les conflits entre le ministère des Sports et la Fédération (Fecafoot), dirigée par l’icône Samuel Eto’o, continuent d’assombrir la préparation des Lions indomptables.
Présent devant les médias, Marc Brys a exprimé son optimisme, mais aussi son mécontentement face à une situation qu’il considère pesante. Le tirage au sort de cette CAN 2025, effectué lundi à Rabat, a placé le Cameroun dans un groupe difficile, où il retrouvera notamment la Côte d’Ivoire, championne en titre. Cette confrontation ravive la rivalité historique entre deux grandes nations du football africain.
Pour Marc Brys, interrogé par RFI, il n’est pas question de se laisser intimider par les Éléphants.
« Ce qui nous intéresse, c’est notre consécration, pas celle de l’adversaire. Bien sûr, ils ont gagné la dernière CAN, mais on n’a pas peur. On sera prêts quand le premier match commencera. Comme je l’ai dit, notre plus grand ennemi, c’est nous-mêmes. »
Une crise interne pesante
Si Marc Brys croit en les chances de son groupe – qu’il décrit comme “très bon, composé de gagneurs, très durs avec eux-mêmes” –, il ne cache pas sa frustration face aux tensions internes qui parasitent l’environnement de l’équipe nationale. La crise ouverte entre la Fecafoot, présidée par Samuel Eto’o, et le ministère des Sports constitue un obstacle majeur à une préparation sereine.
Après avoir lancé un message direct à la Côte d’Ivoire et à l’ancien buteur (“on n’a peur de rien, on n’a pas peur d’Eto’o, ni de la Côte d’Ivoire”), le sélectionneur belge a ajouté :
« Oui, je dois être honnête, ce n’est pas constructif de travailler dans de telles conditions. Cela absorbe beaucoup d’énergie pour moi et pour les autres entraîneurs de la sélection. Cela doit changer. Encore une fois, on joue pour le pays. Il faut maintenant en finir avec ces bêtises, car ça m’énerve vraiment. »
À quelques mois du coup d’envoi, une certitude s’impose : le Cameroun devra non seulement affronter ses adversaires sur le terrain, mais aussi ses propres démons en dehors. Malgré tout, Brys garde espoir en une résolution rapide des différends. Interrogé sur ses attentes quant à l’amélioration de la situation, il a répondu avec optimisme : « J’ai très bon espoir, autrement, je ne serais pas ici… »
Un signe clair que, malgré les obstacles, le sélectionneur reste pleinement engagé dans sa mission et croit fermement en la capacité de son équipe à briller lors de cette CAN 2025.
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