Le vent souffle fort à Madrid. Après l’élimination en Ligue des champions et une saison loin des standards historiques du Real, tout le monde attend un nom, une décision. Mais Carlo Ancelotti ne compte pas céder aussi facilement à la pression ambiante. L’Italien ne veut pas démissionner. Mieux encore, il estime qu’un simple changement d’entraîneur ne changera rien.
Dans son entourage, certains le poussent déjà à quitter le navire. L’intéressé, lui, reste droit dans ses bottes. Carlo Ancelotti refuse de devenir le fusible facile. Selon les informations de Relevo, confirmées par plusieurs sources proches du club, Ancelotti en a assez de voir l’institution s’engluer dans des erreurs de gestion récurrentes. Pour lui, le Real Madrid ne peut plus se contenter d’un lifting cosmétique. Il faut attaquer la structure, repenser le projet, réformer en profondeur.
Changer le coach ? Très bien. Mais cela ne suffit plus. C’est tout l’environnement, des méthodes de recrutement à la gestion du vestiaire, qu’il faut remettre à plat. La double gifle reçue face à Arsenal (3-0, 1-2) a laissé des traces. Le vestiaire est usé. L’attaque dépend trop des fulgurances individuelles. La défense, privée de repères stables, encaisse des buts évitables. Et au milieu ? La transition post-Kroos et Modric n’a pas encore trouvé son rythme.
Ancelotti l’a compris : son message ne passe plus aussi clairement. Pourtant, il refuse de claquer la porte. Il veut parler, poser les choses, et envisager une suite — mais pas à n’importe quel prix. C’est là tout le paradoxe. Entre Carlo et le président Florentino Pérez, le respect reste total. Ils se parlent, s’écoutent. Ancelotti sait que son sort ne tient qu’à une poignée de réunions. Mais il souhaite que ces discussions débouchent sur un plan clair, pas sur un énième pansement sur une fracture profonde.
Dans les bureaux de Valdebebas, on sent que la tendance s’inverse. Ce n’est plus forcément Carlo contre le reste du club. C’est Carlo, avec son regard d’expérience, qui alerte sur des dysfonctionnements que tout le monde feint d’ignorer depuis trop longtemps.
Une décision après la Coupe du Roi ?
Officiellement, aucune décision ne sera prise avant la finale de la Coupe du Roi, prévue le 26 avril contre le FC Barcelone. Une rencontre capitale pour sauver la saison. Et peut-être l’honneur. Mais en coulisses, le compte à rebours a déjà commencé. Florentino Pérez veut voir clair.
Carlo Ancelotti aussi. Le Real Madrid doit trancher : nouveau cycle avec Klopp, Xabi Alonso ou… refonte en profondeur avec Ancelotti toujours à la barre. C’est la vraie question. Ancelotti, lucide, n’ignore pas que son temps peut être compté. Mais il préfère partir en ayant dit ses vérités, plutôt que de servir de bouc émissaire silencieux. Madrid peut-il se contenter d’un nouveau nom sur le banc ? Ou doit-il, enfin, affronter ses propres faiblesses structurelles ? Réponse imminente.
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