Retour sur la déclaration d’Emmanuel Adebayor après l’attentat de Cabinda. A l’heure où le Togo pleure toujours ses blessés et ses morts 10 ans après cette triste scène, la rédaction d’Afrique Sports a voulu faire un flashback sur ce qui s’est réellement raconté par le capitaine des Eperviers.
Logé dans un groupe de la CAN 2010 en compagnie de la Côte d’Ivoire, du Burkina-Faso et du Ghana, le Togo était bien parti pour jouer les premiers rôles dans cette poule. Ayant à l’époque une équipe compétitive avec des joueurs qui évoluaient au très haut niveau, le staff était confiant quant à un exploit de l’équipe nationale à cette compétition. Mais ceci ne sera que des regrets puisque le Togo n’a jamais disputé la CAN 2010.
Après un stage presque parfait effectué à Pointe Noire au Congo, la sélection togolaise avait pris la voie terrestre pour rallier l’Angola, pays hôte du tournoi. Le 8 janvier 2010, Adebayor et ses partenaires n’ont jamais mis pied à leur camp de base pour disputer la compétition. Faute à une fusillade dans l’enclave de Cabinda par les Indépendantistes qui a fait deux morts et trois blessés. A la fin de cette terreur qui a duré plus de 30 minutes, l’ancien joueur d’Arsenal s’est confié à l’époque à BBC.
« Ce n’est pas comme si un ou deux gars avaient tiré une ou deux fois dans notre bus. Nous sommes au milieu de ça depuis 30 minutes ou même un peu plus. Notre bus a été arrêté et des gens ont tiré sur notre bus pendant 30 minutes. Pouvez-vous imaginer ? Pour être honnête, c’est l’une des pires expériences que je n’aurai jamais eu dans ma vie », a-t-il dit.
Avant de poursuivre : « Sans la sécurité, je ne serais pas ici à vous parler. Peut-être que vous pourriez parler à mon cadavre. C’est à ce moment-là que l’on se rend compte de ce qui se passe vraiment, quand j’ai emmené l’un des joueurs à l’hôpital. Quand je suis sorti, j’ai vu tous les joueurs, et tout le monde pleurait, tout le monde parlait de leur famille, appelait les gens, appelait leur mère, pleurait au téléphone ».
« Je pense que c’était le pire moment de la journée, car on voyait les gens dire leurs derniers mots, car ils pensaient qu’ils seraient morts », a-t-il conclu.
10 ans après, la tension reste palpable au pays. Les parents des victimes n’ont jamais trouvé gain de cause et n’ont pas encore fini de faire le deuil.
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