À quelques jours de la finale de la Coupe du Roi face à Barcelone, Carlo Ancelotti s’interroge. Dani Ceballos, titularisé dimanche contre l’Athletic, n’a pas convaincu. Le technicien italien doute de pouvoir compter sur lui pour l’un des matchs les plus importants de la saison.
Carlo Ancelotti voulait le tester. Il a eu sa réponse. Dani Ceballos a démarré face à Bilbao avec une idée claire : montrer qu’il pouvait encore peser dans cette fin de saison. Mais après soixante minutes passées sur la pelouse, le constat est amer. Le joueur, de retour de blessure, manque d’explosivité. Ses prises de balle sont lentes, ses choix hésitants. Ce n’est pas un joueur en confiance. Et ça se voit. « Il n’est plus le même que lorsqu’il était blessé », glisse un membre du staff à demi-mot et relayé par Defensa Central. Une formule dure, mais révélatrice du malaise.
Ancelotti l’a observé, longuement. Il a scruté chaque course, chaque duel. Mais rien n’a rassuré. À ce niveau, contre un Barça qui arrive avec de l’élan et un fond de jeu solide, difficile d’envisager un Ceballos titulaire. Pas dans cet état. Le Real Madrid s’apprête à jouer très gros samedi prochain. Un Clasico en finale de Coupe du Roi, une rivalité chargée d’histoire, et surtout une dernière chance de sauver la saison après la claque reçue face à Arsenal en Ligue des champions.
Mais l’effectif est à bout. Mentalement, physiquement. Le calendrier a essoré les corps. Camavinga suspendu, Mendy toujours à l’infirmerie, Modric ménagé, Valverde sollicité sans relâche… Et maintenant, le cas Ceballos qui s’ajoute à la liste des doutes. Le groupe a besoin de fraîcheur, de jambes, d’idées. Mais le banc, lui aussi, semble à court de solutions. Ancelotti, fidèle à ses cadres, hésite à tout chambouler. Et pourtant, il sait que la gestion de cette finale ne pourra pas se faire à l’ancienne.
Ceballos veut croire à son retour
Pourtant, le principal concerné n’a rien lâché. En interne, Dani Ceballos affiche un discours résolument optimiste. Il s’entraîne dur. Il se dit prêt. Il veut aider, même à court de rythme. Il sait que le temps presse, que les occasions de briller se font rares.
Son contrat arrive à échéance en 2025. Il joue peut-être ses dernières cartes pour convaincre le club de lui faire confiance. Mais aujourd’hui, sa place dans le onze madrilène semble plus fragile que jamais. Et Ancelotti, déjà sur la sellette, ne peut plus se permettre de prendre des paris incertains.
Au-delà du cas Ceballos, c’est toute la gestion de l’effectif qui est remise en cause. Le Real Madrid manque de variété. Le jeu repose trop sur des exploits individuels, pas sur une mécanique collective huilée. Quand Vinicius ou Mbappé n’y arrivent pas, personne ne prend le relais. Et le spectre d’un Real prévisible resurgit.
Ancelotti le sait. Il le dit, à demi-mot. « Il faut des changements profonds », a-t-il lancé récemment. Comme un aveu. Il n’est pas sûr de rester. Mais s’il doit finir cette saison, il veut la finir avec des joueurs en état de porter le maillot.
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