Le FC Valence a déposé plainte contre Netflix et la société brésilienne Conspiraçao Films, reprochant au documentaire « Baila, Vini » de déformer les événements du match Mestalla–Real Madrid et d’associer injustement ses supporters à des insultes racistes. Le club exige la suppression des séquences incriminées, l’insertion d’un jugement dans le film ainsi qu’une indemnisation.
Après plusieurs mois d’avertissements et de démarches précontentieuses, le Valence CF a officiellement déposé plainte devant le tribunal n°1 de Valence contre Netflix et la société brésilienne Conspiraçao Films, productrice du documentaire « Baila, Vini ». Selon Marca, le club reproche au film de contenir des images et sous-titres qui déforment les faits et portent gravement atteinte à l’image de l’institution et de ses supporters. Valence exige la suppression des séquences incriminées et affirme être prêt à aller « jusqu’au bout » pour défendre ce qu’il considère comme son honneur bafoué.

Au centre de la controverse figurent des séquences du documentaire « Baila, Vini » montrant les supporters de Mestalla. Certains chants y sont sous-titrés comme « singe, singe », alors qu’il s’agirait en réalité de « idiot, imbécile ». Pour le Valence CF, cette traduction trompeuse assimile injustement l’ensemble de ses fans à des comportements racistes. Dans sa plainte, le club réclame la suppression ou la rectification de ces extraits, l’insertion d’un jugement officiel dans le film une fois rendu, ainsi qu’une indemnisation financière.
Le dossier est d’autant plus sensible qu’il s’inscrit dans un contexte déjà tendu. L’association Libertad VCF avait reproché à la direction du club son inaction face à ce qu’elle qualifie de « diffamation ». Valence assure au contraire avoir multiplié les démarches amiables avant de saisir la justice, affirmant agir « pour protéger la vérité et le respect » de ses supporters.
L’affaire trouve son origine dans le match du 21 mai 2023 contre le Real Madrid, marqué par les dénonciations de Vinícius Jr après des insultes racistes venues des tribunes. Trois supporters ont depuis été condamnés pour discrimination raciale aggravée. Le club rappelle toutefois que ces actes relevaient d’individus isolés et qu’il a pris des sanctions immédiates, refusant toute assimilation collective au racisme.
Au-delà du football, le documentaire est aussi critiqué par le syndicat JUPOL de la Police nationale espagnole, qui estime qu’il met en cause la neutralité des agents présents ce jour-là. Selon Marca, l’affaire suivra désormais son cours devant la justice, avec un possible précédent sur la façon dont les documentaires abordent des sujets sensibles liés au racisme dans le sport.
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