La suspension des arbitres Lotfi Boukouassa et Adel Abane par la Fédération Algérienne de Football (FAF) a eu de lourdes répercussions sur leur carrière internationale. Suite à cette décision, la Confédération Africaine de Football (CAF) a également décidé de les écarter des compétitions continentales, y compris du prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN).
La CAF exclut Boukouassa et Abane du CHAN
Selon le journaliste Yacine Mellaoumi, la commission d’arbitrage de la CAF a rayé les noms des deux arbitres de la liste des officiels désignés pour le CHAN, après avoir pris en compte le rapport soumis par la FAF. Ce rapport portait sur une grave controverse survenue lors de la 14ᵉ journée du championnat algérien, dans le match opposant le CS Constantine au NC Magra.
En réaction à cet incident, la FAF avait expressément demandé à la CAF d’exclure les deux arbitres des compétitions comme la Coupe de la CAF et le CHAN. Elle a également suggéré leur remplacement par Boukhalfa et Aouina, deux autres arbitres algériens figurant sur la liste des officiels de la CAF.
Une “erreur grave” au cœur de la polémique
L’affaire a éclaté lorsque Boukouassa, sous une forte pression des joueurs du NC Magra, a annulé un but en faveur du CS Constantine, qu’il avait initialement validé. Cette annulation controversée s’est appuyée sur une consultation réalisée via un téléphone portable, une démarche en totale infraction avec les règles en vigueur. Ce geste a provoqué des protestations véhémentes du côté du staff et des joueurs de Constantine.
Dans un communiqué récent, la FAF a qualifié cet acte de “faute arbitrale grave” et a soutenu la décision de son comité d’urgence de suspendre les deux officiels. La fédération a affirmé que cette sanction était indispensable pour préserver la crédibilité de l’arbitrage algérien.
Enjeux pour l’arbitrage algérien
Cette affaire met en exergue les défis majeurs auxquels est confronté l’arbitrage en Algérie, souvent critiqué pour son manque de professionnalisme. Le recours à un téléphone portable en plein match a gravement porté atteinte à la réputation des arbitres, tout en soulevant des interrogations sur leur formation et leurs conditions de travail.
Pour la FAF, cette sanction vise à redorer l’image de l’arbitrage algérien, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Toutefois, l’exclusion des arbitres du CHAN symbolise les répercussions directes de cette crise sur la présence algérienne dans les grandes compétitions continentales.
À l’approche du CHAN, l’arbitrage algérien devra non seulement surmonter cette épreuve, mais également œuvrer pour regagner la confiance des instances africaines.
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