L’attaquant madrilène vit un début de saison bien loin de ses standards. Contre l’Espanyol Barcelone, son agacement a éclaté au grand jour : alors qu’il espérait terminer la rencontre, Xabi Alonso lui a annoncé, lors de la pause hydratation, qu’il allait être remplacé. La réaction de Vinicius a été sans équivoque : bouteille jetée au sol, bras levés au ciel, et départ précipité vers les vestiaires avant de revenir, plus tard, s’asseoir sur le banc.
Un geste qui en dit long sur sa frustration. Depuis le début de l’exercice, le Brésilien n’a jamais disputé une rencontre dans son intégralité. Pire, il a déjà été laissé sur le banc à deux reprises en six matchs, et son temps de jeu dépasse rarement l’heure de jeu. Face à Osasuna, il avait tenu jusqu’à la 78e minute, mais aujourd’hui contre l’Espanyol, il a quitté la pelouse à la 77e.

Le contraste est saisissant avec la saison dernière, où, sous les ordres de Carlo Ancelotti, Vinicius était l’homme fort du Real, quasiment toujours aligné du début à la fin. Aujourd’hui, sous Alonso, le Brésilien semble perdre du terrain dans la hiérarchie, un choix qui interroge alors que le joueur de 25 ans est considéré comme l’un des visages majeurs du projet merengue.
Dans les tribunes comme sur les réseaux sociaux, les réactions n’ont pas tardé : certains y voient une gestion prudente pour préserver la fraîcheur du joueur, d’autres redoutent déjà une tension grandissante entre le coach et sa star. Une chose est sûre : Vinicius n’accepte pas ce rôle réduit, et sa nervosité pourrait bien devenir un feuilleton à surveiller de près.
Vinicius-Alonso : entre frustration et gestion tactique
La scène a marqué les esprits : remplacé à la 77e minute face à l’Espanyol, Vinicius Junior n’a pas caché son mécontentement. Mais du côté du Real Madrid, Xabi Alonso assume pleinement ses choix. En conférence de presse, l’entraîneur a reconnu avoir volontairement évité la discussion à chaud après le match contre Marseille : « Ce n’était pas le moment de lui parler ». Un échange a finalement eu lieu lors de la séance d’entraînement suivante, histoire d’apaiser les tensions et d’expliquer sa philosophie.
Samedi soir, après le succès 2-0 contre l’Espanyol, Alonso a détaillé sa stratégie : « Vini était au meilleur moment, mais j’avais besoin de joueurs frais sur les ailes. C’était la même chose pour Franco Mastantuono, il voulait rester, mais je devais gérer le match. Je suis très content de leur performance, mais parfois, il faut prendre des décisions difficiles ».
Le message est clair : pour Alonso, l’intérêt collectif prime sur les états d’âme individuels. Et même les stars comme Vinicius n’échappent pas à cette logique. Un contraste saisissant avec la gestion d’Ancelotti, qui offrait presque toujours 90 minutes complètes au Brésilien.
Désormais, le numéro 7 merengue doit apprendre à composer avec une nouvelle donne : accepter la rotation, gérer sa frustration, et prouver qu’il peut rester décisif même dans un temps de jeu réduit. De son côté, Alonso veut protéger son groupe sur la durée et maintenir un haut niveau d’intensité pour enchaîner les victoires.
Entre l’ambition débordante du joueur et la rigueur stratégique du coach, ce duel psychologique pourrait bien devenir l’un des feuilletons de la saison madrilène.
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