Après la lourde défaite du Real Madrid contre Arsenal (3-0) en quart de finale aller de Ligue des champions, des tensions ont émergé entre Carlo Ancelotti et certains cadres du vestiaire. Bellingham et Camavinga, notamment, ont affiché leur incompréhension face aux choix de leur entraîneur.
Le Real Madrid a vécu un cauchemar mardi soir sur la pelouse de l’Emirates Stadium. Balayés 3-0 par un Arsenal brillant de maîtrise et d’efficacité, les Merengue n’ont jamais semblé en mesure de rivaliser. Mais au-delà du score, c’est l’attitude des joueurs et les signes visibles de tensions internes qui interpellent.
Des images captées depuis les tribunes montrent Jude Bellingham et Eduardo Camavinga, visiblement contrariés, lors d’un échange animé avec Carlo Ancelotti. Visages fermés, gestes d’agacement, absence de réponse aux consignes : la scène alimente les rumeurs d’un malaise plus profond entre l’entraîneur italien et son vestiaire.
Depuis plusieurs semaines, certaines décisions d’Ancelotti interrogent. Mardi soir, le choix d’aligner David Alaba comme latéral gauche a surpris, tout comme l’absence d’un véritable plan pour contrer les coups de pied arrêtés d’Arsenal – deux des trois buts encaissés l’ont été sur coup franc. Camavinga, repositionné en milieu axial puis excentré, a souvent semblé perdu. Bellingham, privé de ballons et isolé entre les lignes, n’a jamais pesé. Deux talents majeurs qui, frustrés par leur utilisation, pourraient nourrir une forme de désillusion tactique.
Le vestiaire se fissure ?
Selon plusieurs sources proches du club, cette scène ne serait pas un simple épisode d’après-défaite. En coulisses, plusieurs cadres s’interrogent sur la gestion du groupe, la clarté du projet de jeu et l’absence d’ajustements tactiques dans les grands rendez-vous. Carlo Ancelotti, figure respectée, n’a jamais été du genre à imposer par la rigueur. Mais face à une génération jeune, ambitieuse, structurée autour de Bellingham, Camavinga, Valverde ou Vinícius, la patience semble s’effriter.
En fin de contrat en juin 2026, Ancelotti semblait encore intouchable il y a quelques mois. Mais cette claque reçue à Londres pourrait accélérer les réflexions en interne. Si le match retour contre Arsenal vire à l’élimination, le point de bascule sera réel, et le futur du technicien italien, remis en cause. Bellingham et Camavinga, eux, incarnent l’avenir du club. Et leur désaccord apparent avec leur coach renforce une question brûlante : le Real Madrid peut-il encore avancer avec Ancelotti à sa tête ?
Au Real Madrid, les défaites font rarement l’objet de pardon. Et lorsque les jeunes leaders du vestiaire commencent à douter publiquement de leur entraîneur, c’est souvent le signe qu’un cycle touche à sa fin. Ancelotti saura-t-il inverser la tendance… ou est-il déjà trop tard ?
Laisser un commentaire