Au terme d’une soirée amère pour le Real Madrid, Lucas Vázquez, capitaine du soir, n’a pas mâché ses mots. Battus 2-1 par Arsenal à Santiago Bernabéu et éliminés de la Ligue des champions, les Madrilènes quittent la scène européenne sans éclat. Et au micro de l’UEFA, Vázquez a tenu un discours aussi direct que déroutant : « En première période, ils n’ont pratiquement rien fait. », a-t-il dit. De quoi faire grincer des dents… surtout outre-Manche.
Le joueur de 33 ans, aligné comme latéral droit, n’a pas vraiment marqué les esprits sur le terrain. Remplacé tôt dans le second acte par le jeune Endrick, il a vécu la fin de la rencontre depuis le banc. Mais au coup de sifflet final, c’est bien lui qui a attiré la lumière — et les critiques — avec une sortie musclée, à l’image d’un vestiaire encore sous le choc de l’élimination.
« Il y a eu des moments où la balance penchait de notre côté, mais aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Il nous a manqué de la clarté, de la patience. En première période, ils n’ont pratiquement rien fait. »,a-t-il ajouté. Des mots secs, lâchés sans filtre. Pour Lucas Vázquez, Arsenal n’a pas brillé. Pourtant, les chiffres racontent une autre histoire : cinq buts inscrits par les Gunners sur les deux manches, un Real Madrid qui n’a trouvé la faille qu’une seule fois… et sur une erreur individuelle de Saliba.
L’Angleterre ne digère pas
Très vite, la presse britannique s’est emparée des propos du capitaine madrilène.
« Difficile de croire qu’un joueur puisse dire ça après avoir été dominé de cette façon », tacle le Daily Mail. The Guardian, plus mesuré, parle d’un « déni frustré qui en dit long sur la fébrilité madrilène ».
Sur les réseaux, les fans anglais se déchaînent. Certains rappellent que le Real n’a cadré aucun tir en première période. D’autres soulignent que Saka, Merino ou Odegaard ont dominé le milieu de terrain comme rarement vu au Bernabéu cette saison.
Mais la sortie de Vázquez n’est pas qu’une pique envers Arsenal. Elle reflète aussi l’état d’esprit d’un vestiaire blessé. Depuis la fin du match aller (3-0 à Londres), les Madrilènes vivent sous pression. Ancelotti a tenté de réorganiser son équipe en vain. Cette élimination marque une fin de cycle. Elle laisse place au doute. Et dans ce contexte, les déclarations à chaud prennent une autre tournure. Vázquez, fidèle soldat du club depuis plus d’une décennie, a sans doute voulu défendre le blason. Mais ses mots ont dérapé.
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