Villa Park y a cru. Jusqu’au bout. Jusqu’au dernier centre, jusqu’à la dernière frappe. Mais le Paris Saint-Germain a tenu. Pas sans sueurs. Pas sans peur. Après la qualification des Français, Unai Emery a pris la parole en conférence de presse.
Mardi soir, Aston Villa a livré une bataille immense. Un match où tout aurait pu basculer. Un 3-2 rageant, valeureux, mais insuffisant après le 3-1 du match aller. Et sur le bord du terrain, Unai Emery a vécu cette soirée comme une montagne russe. À genoux, les mains sur la tête, parfois même écroulé au sol, l’entraîneur espagnol a tout ressenti : l’espoir, la frustration, la fierté.
Le scénario avait pourtant tout pour faire chavirer l’Angleterre. Le PSG mène 2-0, les Parisiens vacillent, le public pousse. Mais Villa n’abandonne pas. Ils reviennent à 3-2, à un seul petit but de la prolongation. Konsa, Asensio, Maatsen, Watkins… tous ont eu l’occasion de changer le destin. Mais Donnarumma, énorme, a repoussé l’impossible. Le PSG a plié, souvent. Mais n’a pas rompu.
Le match a basculé dans l’émotion pure. Sur le bord de la touche, Unai Emery a tout vécu. Il a bondi sur le deuxième but, hurlé sur chaque occasion manquée. Puis, dans les dernières minutes, quand Konsa manque l’égalisation, Emery s’écroule. Une main sur le front, l’autre sur le cœur. Même chose après la frappe de Maatsen. La déception, à l’état brut. Des images qui ont bouleversé l’Angleterre, tant elles résument l’intensité de cette rencontre.
Une sortie avec les honneurs
En conférence de presse, Unai Emery ne s’est pas laissé emporter par la frustration. Il a tenu à saluer le cœur et la discipline de ses joueurs. « À 2-0, l’écart était grand, mais aujourd’hui nous avons fait preuve d’un esprit combatif fantastique et c’était bien parce que les joueurs ont suivi le plan de jeu, en étant constants. Ils ont également souffert de notre pressing contre eux. C’est le moment où nous avons manqué ce but de la dernière minute à Paris. Aujourd’hui, après le 3-2, les 20 dernières minutes ont manqué ce petit quelque chose, en les poussant et en essayant de les fatiguer encore plus pour obtenir le résultat. Bien sûr, nous pouvons nous sentir heureux, fiers et à l’aise avec le travail que nous avons accompli. Mais si nous voulons atteindre le niveau supérieur, ils ont montré le niveau supérieur ici et là. Mais les supporters ont apprécié, transmettant l’énergie et nous nous sentions si confiants ici et je remercie les supporters. », a-t-il dit.
Pas un mot plus haut que l’autre. Pas de rancœur, pas d’excuse. Juste de la gratitude, et une lucidité sincère. Il sait que le PSG a montré son niveau, et que Villa s’est hissé tout près. Pas assez cette fois. Mais pas loin. Derrière ce combat, il y a eu Villa Park, incandescent. Le public a poussé, chanté, crié, vibré. Emery ne l’a pas oublié. À la fin, les joueurs sont restés longuement sur le terrain. Applaudissements. Poings levés. Larmes parfois. Aucun sifflet. Juste une ovation. Car tout le monde savait : Aston Villa a perdu, mais sans jamais trahir son jeu ni son âme.
Laisser un commentaire