Rien ne va plus pour Leicester City. Balayés 0-3 par un Newcastle clinique, les Foxes ont sombré à domicile dans une première mi-temps cauchemardesque. Résultat : une partie du public a préféré quitter le stade avant même la pause. Le malaise s’installe.
Il n’aura fallu que deux minutes pour que Leicester comprenne que la soirée serait longue. Jacob Murphy, oublié au second poteau, ouvre le score pour Newcastle dès la première occasion. Neuf minutes plus tard, rebelote : même homme, même efficacité, et déjà 0-2 au tableau d’affichage. Le King Power Stadium, groggy, ne s’était pas encore relevé que Harvey Barnes assénait le coup de grâce à la 34e minute, profitant d’un énième laxisme défensif. À peine la mi-temps approchait-elle que les travées se vidaient progressivement. Les supporters quittent les lieux, consternés par la prestation de leur équipe.
L’écart de score est sévère, mais reflète bien le manque d’envie, de structure et d’intensité côté Leicester. Aucun sursaut, aucune réaction d’orgueil. Les visages fermés, les jambes lourdes, les Foxes ont laissé Newcastle dérouler son plan de jeu sans jamais les déranger. Offensivement, Leicester n’a rien proposé de concret. Aucune frappe cadrée en première période, peu de mouvements dans les 30 derniers mètres, et une incapacité chronique à aligner trois passes vers l’avant. Le public n’a pas sifflé. Il a préféré partir.
Newcastle en embuscade
Côté Magpies, c’est une soirée parfaite. Solides défensivement, propres dans les transitions, et surtout ultra efficaces dans les 20 premières minutes, les hommes d’Eddie Howe ont récité leur football avec sérénité. Grâce à ce succès, Newcastle grimpe à la 5e place de la Premier League, profitant du nul de Manchester City dans le derby face à United (0-0). L’objectif européen reste plus que jamais d’actualité, et la dynamique actuelle laisse espérer une belle fin de saison.
Pour Leicester, cette défaite marque un nouvel épisode sombre dans une saison déjà très compliquée. Entre les contre-performances à répétition, les errements défensifs et un collectif à la peine, l’équipe glisse dangereusement vers le bas du classement. La réaction des supporters, eux, en dit long : l’espoir s’effrite. Quitter le stade avant la pause n’est pas un geste anodin. Il traduit une perte de confiance, non seulement envers les joueurs, mais peut-être aussi envers tout un projet.
À cinq journées de la fin du championnat, Leicester doit réagir vite, sous peine de basculer définitivement dans une crise sportive majeure. Le calendrier ne leur laisse aucun répit, et les enseignements de cette soirée sont clairs : le sursaut est vital. Face à cette claque, la question est simple : l’équipe est-elle encore capable de se relever ?
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