L’ancien milieu de terrain camerounais, Gérémie Njitap, et Samuel Eto’o ne sont pas en bons termes. Retrouvés à la CAN 2023, les deux hommes ont vu leur relation se détériorer davantage après une étonnante situation dans les vestiaires à la suite du match contre la Gambie.
Le Cameroun n’a pas vécu une Coupe d’Afrique des Nations 2023 en toute tranquillité. Mal engagés dans la compétition avec des histoires liées à la liste de 27 de Rigobert Song, les Lions Indomptables ont vécu de nombreuses choses pendant la CAN 2023. Après l’élimination en huitièmes de finale, des révélations ne cessent de tomber. Des altercations entre Samuel Eto’o et André Onana aux intrusions du président de la FECAFOOT dans le vestiaire pour accomplir le travail du sélectionneur et du staff technique, ce sont des histoires à couper le souffle. Et ce n’est pas tout. Ce vendredi, Gérémie Njitap, par le biais d’un communiqué de son syndicat (SYNAFOC), a fait de nouvelles révélations.
L’échauffourée après la Gambie
En effet, alors que des rumeurs couraient au sujet d’une prétendue altercation entre l’ancien pilier du milieu de terrain de la sélection camerounaise (118 matchs entre 1996 et 2010) et des sbires de Samuel Eto’o dans les vestiaires après la victoire arrachée contre la Gambie (3-2), le communiqué a clarifié les choses. Comme le confirme Camfoot, qui se réfère à la missive de la SYNAFOC dirigée par Njitap (45 ans), au coup de sifflet final de l’arbitre éthiopien Bamlak Tessema Weyesa qui validait la qualification des Lions Indomptables pour les huitièmes de finale, Eto’o et son prédécesseur en sélection, qui entretiennent des relations froides, se sont serré la main en rejoignant les vestiaires.
Après ce moment de poignée de main froide entre les deux hommes pour célébrer la qualification du Cameroun, Gérémie Njitap a été interpellé par deux officiers de police de la FECAFOOT pour quitter les vestiaires. Ces derniers ont confié à l’ancien numéro 8 des Lions Indomptables qu’ils agissaient sous les instructions de Samuel Eto’o, qu’il venait de croiser en entrant au vestiaire pour féliciter les joueurs de Rigobert Song. « Allez dire à celui qui vous envoie de venir lui-même exécuter son instruction. De quoi a-t-il peur ? », aurait rétorqué Njitap, selon les révélations de Camfoot.
» C’est un ordre du Président Samuel Eto’o «
Vu l’étonnement et la réaction des joueurs dans les vestiaires, ces officiers envoyés par Samuel Eto’o ont vidé les lieux sans parvenir à faire sortir Njitap. Après ce premier échec, Etienne TAMO, chef du protocole du Président de la Fédération, serait également entré au vestiaire en interpellant l’ancien milieu de terrain du Real Madrid (1999-2003, 108 matchs pour 3 buts). « Gérémie, je vais te faire sortir d’ici, c’est un ordre du Président Samuel Eto’o. Tu as dit que tu allais prendre la FECAFOOT non ! prends là alors on voit », aurait utilisé le bras droit du patron de la fédération.
« Alors qu’il s’apprêtait à lui poser la main sur l’épaule, le numéro 8 s’est retourné lui demandant fermement de ne pas le toucher. S’exécutant, il s’est mis à vociférer pendant que le Président terminait de féliciter les joueurs », révèle le média local camerounais. Cette affaire avilissante pour le football camerounais a incité la SYNAFOC à rendre un communiqué de presse cinglant confirmant les rumeurs.
Le communiqué cinglant de la SYNAFOC
Après avoir donné sa version des faits, le syndicat des footballeurs camerounais indique dans son communiqué que son président, « Gérémie Njitap n’était pas un intrus dans les vestiaires pour être sommé de sortir et menacer physiquement. » Le SYNAFOC rappelle qu’en tant qu’invité personnel du Président de la CAF, Patrice Motsepe, et CAF Legends, Gérémie Njitap avait accès à tous les espaces du stade de Bouaké, y compris les vestiaires« , lit-on dans le communiqué.
Le communiqué poursuit en regrettant « l’incident et condamne avec la dernière énergie cette énième provocation de certains préposés de la FECAFOOT à l’égard d’un de ses membres élus ou d’un de ses collaborateurs ». Il s’agit d’une nouvelle affaire qui vient s’ajouter aux tas qui pèsent contre Samuel Eto’o, qui est accusé de s’en prendre à tous ceux qui ne sont pas ses alliés au Cameroun.
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