La Fecafoot, dirigée par Samuel Eto’o, sort victorieuse d’un bras de fer juridique face au syndicat de Geremi Njitap. Une décision qui rebat les cartes du pouvoir dans le football camerounais.
La Chambre de conciliation et d’arbitrage du CNOSC a rendu sa décision jeudi dans le conflit opposant la Fecafoot au Synafoc, syndicat présidé par l’ex-international Geremi Njitap. Si l’instance a reconnu la recevabilité du recours en forme, elle a constaté l’échec de la tentative de conciliation sur le fond. Résultat : la décision de la Fecafoot, prise en novembre 2024, reste intacte.
Le retrait d’agrément du Synafoc est donc confirmé, et l’Association Nationale des Footballeurs Camerounais (ANFC), soutenue par Eto’o, reste l’unique structure reconnue au sein de l’instance fédérale. Cette affaire illustre les tensions croissantes entre deux figures majeures du football camerounais. D’un côté, Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, et de l’autre, Geremi Njitap, président du Synafoc.
Le syndicat avait saisi la FIFA et la FIFPro pour dénoncer des retards de salaires dans les championnats locaux, provoquant une amende de 25 000 francs suisses contre la Fecafoot.
Perçue comme une trahison par le camp Eto’o, cette initiative a précipité la rupture. La Fecafoot a répliqué par un retrait d’agrément, une mesure vivement contestée par Njitap, qui accusait l’instance de s’arroger une prérogative réservée au ministère des Sports.
Un verdict qui renforce Samuel Eto’o
En validant implicitement l’action de la Fecafoot, la chambre d’arbitrage offre à Samuel Eto’o une victoire de poids. L’ancien capitaine des Lions Indomptables consolide ainsi son emprise sur la gouvernance du football national.
Pour le moment, le ministère des Sports n’a pas officiellement réagi, bien qu’il demeure la seule habilité, selon la loi, à accorder ou retirer l’agrément d’une organisation comme le Synafoc.
Reste à savoir si cette décision juridique mettra un terme définitif au différend ou si Geremi Njitap envisage une escalade judiciaire. Avec cette décision, le Synafoc perd sa légitimité institutionnelle, même s’il conserve une légitimité historique auprès de nombreux joueurs. L’ANFC, adoubée par la Fecafoot, prend désormais le relais.
Dans les faits, cette affaire redessine le rapport de force entre les différentes structures représentatives du football camerounais. Et elle confirme qu’au-delà des pelouses, c’est bien dans les bureaux et les tribunaux que se joue désormais une partie essentielle du pouvoir.
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