La Fecafoot déclare la guerre aux copies frauduleuses des nouveaux maillots Fourteen. Un partenariat inédit avec les Douanes marque le début d’une riposte offensive pour défendre l’image des Lions Indomptables.
Samuel Eto’o ne laisse rien au hasard. À peine les nouveaux maillots des Lions Indomptables dévoilés, les premiers faux apparaissent déjà sur les marchés camerounais. Pour stopper net cette invasion, la Fecafoot a scellé une alliance stratégique avec la direction générale des Douanes, dirigée par Fongod Edwin Nuvaga.
L’accord, signé début avril, vise à renforcer les contrôles aux frontières terrestres, maritimes et aériennes. Objectif : bloquer l’importation de maillots contrefaits estampillés Fourteen, nouvel équipementier de la sélection. « Nous voulons que chaque supporter porte un produit officiel, digne des Lions », insiste un proche du président de la Fédération.
Les Douanes bénéficieront d’une formation spécifique pour identifier les faux articles. Une mesure concrète, saluée par plusieurs commerçants honnêtes, exaspérés par la concurrence illégale des vendeurs clandestins. Derrière cette opération coup de poing, un enjeu économique crucial. Depuis l’arrivée de Fourteen, la Fecafoot mise sur la vente des équipements officiels pour consolider son autonomie financière. Or, les contrefaçons sapent ce modèle.
« Ces copies nuisent directement à nos recettes », confie un membre du comité exécutif. Les pertes pourraient se chiffrer en centaines de millions de francs CFA. Pour Eto’o, l’enjeu dépasse le simple business : il touche à l’intégrité même du football camerounais. Ce nouveau protocole court sur trois ans. Il prévoit également des sanctions contre les revendeurs illégaux, avec des opérations de terrain coordonnées entre Douanes et forces de sécurité. Un arsenal législatif pourrait même être envisagé à moyen terme.
Les Lions Indomptables, marque nationale en danger
Le maillot des Lions n’est pas un simple vêtement : c’est un symbole. Pour Samuel Eto’o, permettre sa contrefaçon revient à « salir un pan entier de notre identité collective ». Cette lutte, selon lui, relève d’un devoir patriotique. La Fecafoot envisage des campagnes de sensibilisation pour informer les supporters sur les dangers de la contrefaçon : qualité douteuse, absence de garanties, mais aussi complicité involontaire avec des réseaux mafieux.
Chose étrange : certains faux maillots seraient déjà plus diffusés que les originaux, preuve de la rapidité du marché parallèle. Ce constat renforce l’urgence d’agir, dans un pays où le football fédère bien plus qu’un simple public. Samuel Eto’o veut faire de cette guerre un exemple de gouvernance moderne dans le sport africain. Sera-t-il suivi par d’autres fédérations du continent ? Le combat ne fait que commencer.
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