Le gardien camerounais de 28 ans, Fabrice Ondoa, vient de révéler les véritables explications de sa carrière mitigée en club. Dans un entretien avec Foot Mercator, le meilleur gardien de la CAN 2017 confie que c’est à cause de son amour pour le Cameroun qu’il a une carrière loin de ce qu’elle devrait être.
Le Cameroun est un grand pays qui forme et révèle de grands sportifs. Sur le continent africain, le pays a toujours révélé de grands gardiens. De Joseph Antoine Bell à André Onana en passant par Carlos Kameni, les Lions Indomptables ont toujours été gâtés à ce poste. Si la sélection nationale traverse des moments difficiles en ce moment où plusieurs joueurs ne méritent pas d’être sélectionnés, on ne peut pas vraiment se plaindre des gardiens. Pour la première fois dans l’histoire du pays de Paul Biya, un gardien joue dans un top club mondial comme Manchester United. À côté de ce gardien, qui n’est autre qu’Onana, on a un certain Fabrice Ondoa.
La carrière décroissante de Fabrice
Formé au FC Barcelone comme le gardien de United, Ondoa est un excellent gardien qui a fait les beaux jours de la sélection nationale du Cameroun. Élu meilleur gardien de la CAN 2017, Fabrice a tapé dans l’œil lors de cette compétition que le Cameroun va d’ailleurs remporter. Après ce joli parcours, on pensait qu’il allait enfin réussir à briller en club où il évoluait avec les clubs de seconde zone en Espagne (l’équipe réserve de Séville). Malheureusement, Fabrice Ondoa, qui était destiné à connaître le sommet comme son cousin Onana, s’est réfugié en Belgique où il va jouer 30 petits matchs avec le KV Ostende en deux saisons avant de se faire licencier.
Après la Belgique, le gardien qui a joué trois des quatre matchs des Lions Indomptables à la CAN 2023 va revenir au Deportivo Alaves (2021-2022) sans jouer le moindre match et ensuite les Croates de Istra 1961 (1 match). Entre 2022 et 2023, Fabrice Ondoa va jouer 46 matchs au FK Auda en Lettonie et puis c’est tout. Arrivé en France, notamment à Nîmes depuis la fin de l’année dernière, le Camerounais de 28 ans n’y arrive toujours pas. Barré par un jeune gardien de 18 ans, Ondoa ne compte que 3 matchs joués.
[totalpoll id= »794558″]« J’ai fait mes choix par rapport au Cameroun »
Dans cette situation difficile où il passe plus de temps dans les tribunes que sur les terrains, il a été approché par Foot Mercato pour en parler. Dans cette longue interview, Fabrice Ondoa indique qu’il a préféré sacrifier le Barça où il évoluait (et était attendu chez les A) pour les Lions Indomptables du Cameroun qu’il aime tant.
« J’ai pris beaucoup d’expérience. Je dirais qu’elle est un peu tumultueuse. Ce n’était peut-être pas ce que j’aurais choisi, mais je l’ai voulu. J’assume mes choix. J’ai toujours fait mes choix par rapport au Cameroun. Quand je choisissais un club, je voulais savoir leur position sur les Lions Indomptables. J’ai eu l’opportunité de discuter avec plusieurs bons clubs mais le fait de savoir que leur gardien titulaire pouvait partir plusieurs mois pour la CAN les effrayait. C’était inconcevable pour moi de ne pas pouvoir y aller. D’où le choix de mes clubs, » va lâcher le natif de Yaoundé.
« C’est ça qui a chamboulé le système »
Dans ses franches confidences, Ondoa a livré une anecdote sur ses sept années passées avec le Barça. « J’ai une anecdote à ce sujet. Quand j’ai signé mon premier contrat professionnel avec le Barça, l’ancien directeur de la Masia m’a dit que j’étais le Martin Luther King de la Masia. Il m’a expliqué que j’étais le premier gardien africain à avoir signé un contrat pro avec le FC Barcelone. C’est quelque chose d’extraordinaire et ça montrait les attentes placées en moi. »
Invité à expliquer pourquoi il n’a joué qu’un seul petit match avec l’équipe B du FC Barcelone malgré l’engouement à son égard, le Camerounais appuie que c’est à cause de sa volonté de jouer vite avec le Cameroun. « Des décisions ont été prises après et qui m’ont fait sortir de la Masia. J’ai fait des choix concernant l’équipe nationale du Cameroun. Je l’avais érigée en priorité et je voulais participer à la CAN 2015. C’est ça qui a chamboulé le système et on me l’avait fait comprendre, » a-t-il clarifié.
La sortie de l’international camerounais aux 53 sélections fait jaser sur les réseaux sociaux. Beaucoup ne comprennent pas ses choix quand on sait que la carrière en club est souvent cruciale et délicate.
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