Tragédie au Cameroun : Un ancien Lion Indomptable tué dans un accident

L’ancien milieu des Lions Indomptables Jacques Elong Elong est décédé à 40 ans dans un accident de la route. Il rejoint tristement la liste des milieux camerounais partis trop tôt.

 Le football camerounais est une nouvelle fois frappé par la tragédie. Jacques Elong Elong, ancien international, est décédé le 31 mars 2025 dans un accident de la route. Il avait 40 ans.
L’annonce de sa disparition a provoqué une vive émotion dans son pays natal, où son nom reste lié à une génération de joueurs prometteurs. Milieu sobre et efficace, il s’était distingué par son engagement sur le terrain, autant que par sa discrétion en dehors.

Elong Elong a porté une seule fois le maillot des Lions Indomptables. C’était en septembre 2006, lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, face à la Guinée équatoriale (victoire 3-0). Entré en jeu en fin de match à la place de Landry N’Guémo — lui aussi décédé dans un accident de la route en 2024 —, son passage en sélection reste bref mais symbolique. Avec Marc-Vivien Foé, Valery Mézague, Patrick Ekeng, Modeste Mbami et maintenant Jacques Elong Elong, le Cameroun pleure une génération de milieux partis bien trop tôt.

Natif du Cameroun, Jacques Elong Elong a fait ses débuts au Caïman de Douala, puis au Mount Cameroon FC, avant de prendre la direction de l’Iran. En 2005, il rejoint le Persepolis FC, l’un des clubs les plus populaires de Téhéran, où il s’impose rapidement comme titulaire.
Son style sobre et physique, sa rigueur tactique et sa capacité à se projeter vers l’avant en ont fait un élément incontournable du milieu de terrain en Iran Pro League.

Persepolis, Sepahan, Esteghlal : un Camerounais adopté par l’Iran

Après trois saisons au Persepolis, il rejoint Sepahan en 2008, puis Esteghlal en 2012. Il portera également les couleurs de Paykan, confirmant sa fidélité au football iranien.
Elong Elong a laissé une trace durable dans le championnat local, où il reste l’un des rares Africains à avoir réussi dans plusieurs grands clubs. Son professionnalisme, salué par ses entraîneurs successifs, et sa longévité en Iran ont fait de lui une figure respectée sur et en dehors du terrain.

Ce nouveau décès vient raviver les blessures d’un football camerounais déjà endeuillé à plusieurs reprises. À travers la figure d’Elong Elong, c’est toute une génération de joueurs discrets mais précieux qu’on célèbre et qu’on pleure aujourd’hui. Le silence de sa fin de carrière contraste avec l’écho de sa disparition. Le Cameroun perd un homme, un joueur, un frère.