Dans une récente interview accordée à Onze Mondial, Emerse Faé, élu meilleur entraîneur de la CAN 2023, a partagé des perspectives fascinantes sur l’impact potentiel des entraîneurs locaux dans le football africain. Il a expliqué comment ces entraîneurs pourraient révolutionner le sport sur le continent.
Faé a d’abord expliqué pourquoi, traditionnellement, les dirigeants africains favorisaient l’embauche d’entraîneurs européens. Il a souligné que ces choix étaient souvent influencés par une préférence pour des coachs issus de pays européens, notamment français, en raison des liens linguistiques et culturels avec plusieurs nations africaines francophones. Cette tendance a longtemps été perçue comme un gage de sécurité et de compétence tactique par les dirigeants sportifs africains.
« Avant, ce qui était important pour les dirigeants africains, c’était de prendre des entraîneurs européens. Souvent, ils prennent les Français, car il y a beaucoup de pays francophones. Ces dirigeants étaient donc rassurés« , a-t-il déclaré.
Emerse Faé a révélé que, au fil des ans, une évolution notable a eu lieu concernant la perception des entraîneurs de football en Afrique. Les dirigeants africains, qui avaient autrefois une préférence marquée pour les coachs européens, font désormais de plus en plus confiance aux entraîneurs locaux. Cette transition reflète un changement dans l’approche et la reconnaissance des compétences et des talents au sein même du continent, favorisant ainsi le développement et la valorisation des ressources locales dans le domaine du football.
« Ces entraîneurs de l’extérieur avaient peut-être plus de notions tactiques. Mais depuis quelques années, vu que les formations sont universelles, on prépare les entraîneurs de la même manière en Afrique qu’en Europe. C’est pour ça que l’on fait plus confiance aux coachs africains », a-t-il continué.
Pour conclure, Emerse Faé a exprimé sa confiance quant à la poursuite de cette évolution, anticipant que les pays africains continueront de briller sur la scène mondiale. Il a cité l’exemple du Maroc, qui a impressionné lors du Mondial 2022 au Qatar, comme preuve que les nations africaines sont capables de réaliser de grandes performances lors des compétitions internationales. Cette dynamique, selon Faé, devrait s’intensifier à l’avenir, renforçant le statut et la réputation des entraîneurs africains dans le football global.
« Avec le temps, la tendance va s’accentuer. On ne change pas les choses du jour au lendemain. Ça vient petit à petit. Dans les années à venir, les pays africains, à l’image du Maroc en 2022, seront plus nombreux à faire de gros parcours dans les grandes compétitions. À partir de là, les entraîneurs africains seront regardés différemment« , a-t-il ajouté.
Il est important de souligner que Emerse Faé est l’entraîneur qui a marqué les esprits lors de la CAN 2023. Initialement nommé à titre intérimaire pour succéder à Jean-Louis Gasset, il a rapidement prouvé son efficacité en revitalisant l’équipe nationale ivoirienne. En reconnaissance de ses réalisations et de l’impact positif qu’il a eu sur l’équipe, la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) a décidé de le nommer entraîneur titulaire. Fort de cette expérience réussie, Faé aspire à réitérer ces succès lors de la prochaine CAN en 2025.
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