Max-Alain Gradel et la sélection nationale de la Côte d’Ivoire, c’est fini. Après plus de douze ans passés avec les Éléphants, l’ailier né à Abidjan a dit stop le weekend dernier. Dans un entretien avec la NCI, le désormais ex-international ivoirien a fait des révélations importantes sur sa carrière.
Arrivé en sélection ivoirienne en 2011 où il a ouvert le bal contre le Bénin, Max-Alain Gradel a refermé la page de son histoire avec son pays le samedi dernier. Après le sacre à la Coupe d’Afrique des Nations 2023 organisée par la Côte d’Ivoire, le virevoltant ailier a pris la décision de laisser la place aux jeunes qui émergent à son poste. Contre les Guépards béninois, le joueur de 36 ans a disputé son dernier match à Amiens lors de la récente trêve internationale FIFA. Pour ces 113 matchs avec les Éléphants, Gradel a inscrit un somptueux but sur coup franc, son 18e en carrière internationale.
La grosse révélation de Gradel
Aujourd’hui parti avec les honneurs nécessaires en tant que l’un des rares Ivoiriens à avoir gagné deux CAN, Max se sent heureux et fier d’avoir fait des sacrifices pour son pays. Parlant de sacrifice, il en a révélé dans un entretien avec Malick Traoré, journaliste sur la NCI tout récemment. En effet, dans cette discussion, Max-Alain Gradel est revenu sur des menaces qu’il a reçues en 2015 avec son club pendant qu’il était sélectionné par Hervé Renard. Sans langue de bois, l’ancien joueur de Saint-Étienne a confié les manœuvres incorrectes de son ancien coach à Saint-Étienne, Christophe Galtier, qui a failli bloquer sa chance de devenir champion d’Afrique.
« Il faisait tout pour que je ne parte pas à la CAN (2015)… À la veille de la liste pour la CAN, le président (de la fédération) m’appelle, je rate ses appels, il me laisse une note vocale et me dit : ‘désolé fiston pour ce qui t’est arrivé, on est de cœur avec toi, c’est la vie’. Moi je ne comprenais pas, je l’appelle et je lui demande ce qui se passe président? Et il me dit que ton coach, ton président de club vient de me dire que tu es blessé et tu ne pourras pas être disponible pour la CAN’, » a d’abord avancé Gradel.
[totalpoll id= »794558″]« J’ai risqué ma carrière en club cette année-là »
Pour l’ancien joueur de Leicester, il n’était pas question de se laisser faire. « J’étais furieux, j’étais énervé parce que c’était une petite gêne. Du coup, j’ai appelé le sélectionneur (Hervé Renard) à l’époque et il m’a demandé si c’était vrai et j’ai dit non, j’étais apte, j’ai une blessure de même pas 10 jours. Il m’a dit je te fais confiance, je te mets dans la liste… Derrière, mon club était très furieux, j’ai eu des menaces incroyables. Pour dire la vérité, j’ai risqué ma carrière en club cette année-là pour la CAN, » a martelé Max-Alain avant de terminer.
« Je m’en foutais, je savais que ma place et ma situation en club étaient en très très grand danger mais ce sont des choses qui ne m’ont pas arrêté et j’ai vu le scandale que ça a créé. Mais j’ai ma conviction, je connais mes valeurs et mes capacités donc ce que les gens disent m’importe peu.«
Visiblement, les choses ne se sont pas calmées avec Saint-Étienne après le sacre à la CAN 2015. En effet, cette même année, Gradel va quitter le club français après 117 matchs pour 31 buts (2011-2015) pour rejoindre l’Angleterre, notamment à Bournemouth. Les choses ne vont pas bien se passer pour l’Ivoirien après ce départ puisqu’il n’aura joué que 27 matchs pour 2 buts entre 2015 et 2018. Finalement, un retour en France notamment à Toulouse va tout relancer et l’amener aujourd’hui à Gaziantep en Turquie. Max peut être fier en tout cas.
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