Didier Drogba n’a jamais caché son admiration pour Thierry Henry, son ancien rival devenu ami. Mais cette fois, l’icône ivoirienne a été encore plus clair : pour lui, l’ancien buteur d’Arsenal et du FC Barcelone aurait dû décrocher plusieurs Ballons d’Or au cours de sa carrière exceptionnelle.
Interrogé par B/R Football sur les joueurs injustement oubliés par le Ballon d’Or, Drogba n’a pas hésité une seule seconde. « Thierry Henry. Il méritait le Ballon d’Or dix fois. Il a été fantastique en Premier League, avec l’équipe nationale française, et aussi en Ligue des champions. Exceptionnel. », a lancé l’Ivoirien, avec la passion de ceux qui savent ce que représente le sommet du football mondial.
Drogba ne parle pas à la légère. Pendant plusieurs années, il a affronté Henry sur les pelouses anglaises, notamment lors de batailles épiques entre Chelsea et Arsenal. Et à chaque fois, il a pu mesurer l’immense influence de l’attaquant français. Thierry Henry, arrivé à Arsenal en 1999 en provenance de la Juventus, a marqué l’histoire des Gunners. Sous la houlette d’Arsène Wenger, il est passé d’ailier rapide à l’un des attaquants les plus redoutés d’Europe.
Avec 228 buts et 100 passes décisives en 377 apparitions sous le maillot rouge et blanc, Henry a offert aux supporters londoniens certains de leurs plus beaux souvenirs : le doublé Premier League-FA Cup en 2002, puis surtout la saison invincible de 2003-2004, où Arsenal est resté invaincu en championnat.
Son parcours ne s’arrête pas là. Après avoir quitté Arsenal en 2007, il rejoint le FC Barcelone, où il remporte notamment la Ligue des champions en 2009 sous les ordres de Pep Guardiola. Sans oublier son passage prolifique aux New York Red Bulls en MLS, où il inscrit 52 buts en quatre saisons. Sur la scène internationale, Henry a aussi marqué les esprits : 51 buts en 123 sélections avec l’équipe de France, championne du monde en 1998 et finaliste du Mondial 2006.
Pourquoi Thierry Henry n’a-t-il jamais gagné le Ballon d’Or ?
La question revient souvent. Comment un joueur aussi dominant en club et respecté sur la scène mondiale n’a-t-il jamais soulevé le Ballon d’Or ? Plusieurs explications circulent.
Tout d’abord, la concurrence était féroce : Zidane, Ronaldo, Ronaldinho, puis plus tard Messi et Cristiano Ronaldo ont souvent monopolisé l’attention des jurés. Ensuite, le fait que Henry ait souvent brillé en Premier League, un championnat parfois sous-estimé par les votants européens de l’époque, a pu jouer contre lui.
Enfin, le Ballon d’Or a longtemps récompensé des performances en compétitions internationales majeures, et même si Henry a gagné la Coupe du monde en 1998, il n’était pas encore la figure centrale de l’équipe de France à l’époque.
Drogba, une voix qui pèse
Quand Didier Drogba, lui-même finaliste du Ballon d’Or et l’un des plus grands attaquants africains de l’histoire, prend la parole pour défendre Thierry Henry, son avis résonne dans le monde du football.
« Marquer des buts, gagner des matchs pour lui-même et pour son équipe… Nous parlons de Thierry Henry. Je ne sais pas s’il y a quelque chose de plus à dire. »,
a conclu l’ancien buteur de Chelsea, résumant en une phrase l’immense héritage laissé par son ancien rival.
Thierry Henry n’a peut-être jamais brandi le Ballon d’Or. Mais dans l’esprit de millions de fans, et dans celui de ses pairs, il reste une légende absolue. Les hommages comme celui de Drogba le rappellent : parfois, la reconnaissance la plus sincère vient des joueurs eux-mêmes. Et dans cette reconnaissance-là, aucun jury n’a son mot à dire.
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