L’international marocain Achraf Hakimi est pressenti pour remporter le prestigieux trophée du meilleur joueur africain de l’année. La cérémonie de remise des prix se tiendra ce lundi 16 décembre à Marrakech, au Maroc.
L’international marocain Achraf Hakimi est fortement pressenti pour être sacré meilleur joueur africain de l’année lors de la cérémonie organisée ce lundi 16 décembre à Marrakech, au Maroc. En compétition avec un quatuor de talents composé du gardien sud-africain Ronwen Williams (Mamelodi Sundowns), du jeune attaquant ivoirien Simon Adingra (Brighton & Hove Albion), du buteur guinéen Serhou Guirassy (Borussia Dortmund), et de l’ailier nigérian Ademola Lookman (Atalanta Bergame), le défenseur du PSG aurait convaincu le jury de la Confédération Africaine de Football (CAF) pour décrocher ce prestigieux trophée.
Achraf Hakimi a été tout simplement impressionnant par sa régularité tout au long de l’année 2024, que ce soit sous les couleurs du Paris Saint-Germain ou avec la sélection marocaine. Pilier défensif du PSG, il a contribué de manière significative au sacre de son club en Ligue 1, tout en apportant régulièrement son soutien offensif grâce à sa polyvalence et à sa qualité technique exceptionnelle. En équipe nationale, Hakimi s’est imposé comme un leader incontesté, aidant le Maroc à rester compétitif sur la scène internationale, notamment lors des qualifications pour la CAN et des matches amicaux de haut niveau.
Ce possible sacre d’Achraf Hakimi viendrait couronner une année où il a non seulement brillé par ses performances individuelles, mais aussi par son influence sur ses équipes. Si son nom est confirmé comme vainqueur ce lundi, il deviendrait l’un des rares défenseurs à remporter ce trophée, souvent dominé par des attaquants et des joueurs offensifs. Une reconnaissance méritée pour celui qui incarne aujourd’hui l’un des meilleurs exemples du talent africain sur la scène mondiale.
Cela dit, il est impossible de passer sous silence l’influence croissante du lobby marocain dans le football africain, qui semble avoir renforcé son emprise depuis l’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad à la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF) en 2019. Ce réseau, dont l’impact sur les prises de décision au sein de l’instance continentale est régulièrement souligné, pourrait avoir joué un rôle significatif dans cet éventuel sacre d’Achraf Hakimi.
En effet, bien que le latéral droit des « Lions de l’Atlas » ait été régulier et performant tout au long de l’année 2024, il convient de rappeler qu’il n’a remporté aucun titre majeur durant cette période. Si son influence sur le terrain est indéniable, cet argument pourrait ne pas suffire à certains observateurs pour justifier un tel couronnement face à des concurrents ayant brillé par leurs exploits collectifs ou individuels, comme Simon Adingra, vainqueur de la CAN, ou encore Serhou Guirassy, auteur d’une saison stratosphérique en club.
Ce possible sacre d’Achraf Hakimi, au-delà de ses performances personnelles, soulève ainsi des interrogations sur l’équité des processus de sélection et sur l’influence exercée par certains groupes de pression au sein du football africain. Si la reconnaissance de son talent ne fait aucun doute, cette distinction risque néanmoins de diviser l’opinion, en mettant en lumière les dynamiques politiques qui entourent le sport sur le continent.
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