L’hyperandrogène boxeuse algérienne, Imane Khelif, est championne olympique dans sa catégorie des moins de 66 kg aux JO de Paris 2024. Arrivée en grande forme en finale contre la Chinoise Yang Liu, championne du monde en titre, la boxeuse de 25 ans, qui a fait l’actualité depuis son entrée en compétition, s’est imposée par décision unanime. Après le verdict, elle a laissé exploser sa joie avec une célébration endiablée.
Imane Khelif, c’est clairement le nom qui restera longtemps dans les mémoires après les Jeux Olympiques de Paris de cette année. Devenue très célèbre dans le monde entier depuis le 1er août dernier, date de son premier combat dans sa catégorie contre l’Italienne Angela Carini, l’Algérienne de 25 ans a fait le buzz. Décriée et taxée d’homme évoluant chez les femmes, l’hyperandrogène a été disculpée par le CIO (Comité International Olympique) qui confirme qu’elle reste une femme malgré ce qui est dit. Autorisée à continuer la compétition, la native de Tiaret n’a pas tremblé.
La célébration endiablée de Khelif après le sacre
Tout d’abord impériale en quart de finale contre la Hongroise Anna Hamori, Imane Khelif, qui a finalement reçu des excuses d’Israel Adesanya, qui l’avait critiquée au début de la polémique sur son genre, s’est imposée en patronne avant de récidiver en demi-finale. Soutenue par tous ses compatriotes, qui étaient d’ailleurs nombreux ce vendredi à Roland-Garros pour la finale du tournoi féminin des 66 kg, Khelif a mis à genoux la championne chinoise Yang Liu. Une nouvelle fois, par décision unanime, l’Algérienne s’impose et décroche la médaille d’or pour son pays.
Aux anges après ce combat, elle n’a pas caché sa joie. Après avoir montré du respect pour son adversaire, qui s’est montrée aussi très courtoise, Imane Khelif a effectué une célébration particulière qui fait le buzz. Avec sa langue coincée entre les dents, la championne olympique a enflammé le public présent, un grand moment fort de ces JO de Paris 2024. Ce samedi, l’image continue de faire le tour des réseaux sociaux.
« Je suis une femme forte avec des pouvoirs spéciaux »
Pendant que certains continuent d’affirmer que l’hyperandrogène ne devrait pas combattre parmi les femmes à cause de sa force physique, la plupart retiennent le parcours solide de l’Algérienne, qui ne s’est pas laissé abattre par la grosse polémique. « Je suis une femme forte avec des pouvoirs spéciaux. Depuis le ring, j’ai envoyé un message à ceux qui étaient contre moi« , a-t-elle déclaré aux médias, après avoir retenu ses larmes en montant sur le podium. « J’ai fait l’objet d’attaques et d’une campagne féroce, et c’est la plus belle réponse que je puisse donner. La réponse a toujours été sur le ring« , a indiqué Imane Khelif après son sacre.
« Je suis pleinement éligible pour participer, je suis une femme comme les autres. Je suis née femme, j’ai vécu en tant que femme et j’ai concouru en tant que femme. » Ses détracteurs « sont des ennemis du succès », a-t-elle ajouté. « Ces attaques donnent une saveur particulière à mon succès. » Félicitée par le président algérien, Imane Khelif va sans doute recevoir un accueil chaleureux à son retour au pays.
L’Algérie fait bloc derrière sa championne
Devenue héroïne nationale, la boxeuse de 25 ans, qui compte attaquer l’IBA, qui l’a « salie avec la polémique », en justice, est partie pour avoir une grande carrière après ces Jeux Olympiques. Notons que ce samedi, Ammar Brahmia, le président par intérim du Comité olympique algérien, a tenu au micro de RMC Sport un long discours très fort contre l’IBA, à l’origine de la polémique sur la féminité d’Imane Khelif. Avant d’annoncer une grande fête pour la nouvelle coqueluche de l’Algérie, Brahmia a complètement détruit la Fédération Internationale de Boxe dirigée par la Russie.
« Je ne comprends pas que l’IBA continue à s’agiter. L’IBA n’existe plus. Dans le système sportif mondial actuellement, c’est comme si vous étiez une fédération nationale de foot et que vous vouliez vous battre contre la FIFA. Ça ne peut pas exister… L’IBA n’existe plus. Ils doivent comprendre qu’ils ont eu un fonctionnement qui ne respectait pas les règles. C’est une organisation un peu… Je ne voudrais pas utiliser un terme blessant. Mais on ne peut pas essayer de tout gérer avec l’argent, la corruption ou les trafics d’influence », a lâché entre autres le dirigeant algérien.
Laisser un commentaire