Alors que l’Euro 2024 entre dans sa phase décisive, l’UEFA a déjà dû sévir contre l’une des stars du tournoi. Le défenseur turc Merih Demiral a écopé d’une suspension de deux matchs pour un geste effectué lors de la célébration d’un but en huitièmes de finale.
L’UEFA a décidé d’infliger une suspension de deux matchs pour la star Turque Merih Demiral, auteur d’un doublé en huitièmes de finale de l’Euro 2024. Selon les informations du journal allemand BILD, le joueur de la Juventus aurait effectué un signe de la main lié à un groupe ultranationaliste turc. Un acte que l’instance européenne du football juge « contraire à son code éthique et disciplinaire ».
Conséquence directe de cette décision : Merih Demiral manquera le quart de finale opposant la Turquie aux Pays-Bas ce samedi. Et si son équipe parvient à se qualifier pour le dernier carré, le défenseur central ne pourra pas non plus participer à la demi-finale.
L’UEFA envoie un signal clair
Cette suspension a rapidement suscité de vives réactions, notamment en Allemagne. Nancy Faeser, la ministre de l’Intérieur outre-Rhin, n’a pas mâché ses mots sur les réseaux sociaux. « Les symboles de l’extrême droite turque n’ont pas leur place dans nos stades. Il est tout à fait inacceptable d’utiliser le championnat d’Europe comme une plateforme pour le racisme. Nous attendons de l’UEFA qu’elle enquête sur cette affaire et envisage des sanctions appropriées », a écrit la dirigeante politique.
Un message qui résume bien l’indignation suscitée par le geste de Merih Demiral. Car au-delà des conséquences sportives, c’est bien la dimension politique et idéologique qui est ici pointée du doigt. Face à cette polémique, l’UEFA a choisi de réagir rapidement et fermement. En suspendant Merih Demiral pour deux matchs, l’instance européenne envoie un signal clair : les débordements politiques n’ont pas leur place dans le football.
« Nous ne tolérerons aucun acte contraire à nos valeurs de respect, d’inclusion et de diversité. Le football doit rester un espace de rassemblement et de fête, pas un terrain d’expression pour des idéologies haineuses », a déclaré un porte-parole de l’UEFA.
Cette décision intervient dans un contexte où le football européen est régulièrement confronté à des dérapages liés à l’extrémisme.
La Turquie, un outsider fragilisé par cette suspension ?
Pour la Turquie, cette suspension de Merih Demiral tombe au plus mauvais moment. Après avoir réalisé un parcours impressionnant depuis le début de l’Euro, la sélection entraînée par Stefan Kuntz se retrouve privée de l’un de ses cadres défensifs pour le quart de finale face aux Pays-Bas.
Malgré tout, la Turquie reste un outsider sérieux pour la victoire finale. Avec des joueurs de talent comme Çağlar Söyüncü, Ozan Kabak, Hakan Çalhanoğlu ou Arda Guler, l’équipe nationale Turque dispose encore d’arguments pour créer la surprise face aux Oranje. Mais nul doute que cette suspension de Merih Demiral fragilise les ambitions turques dans cette compétition. L’UEFA a choisi de donner l’exemple en sanctionnant fermement tout dérapage politique. Une décision qui pourrait peser lourd dans la course au titre.
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