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Coupe du monde 2030, Emmanuel Petit descend la FIFA : « J’ai cru que c’était une plaisanterie »

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La Coupe du Monde 2030 que prépare la FIFA fait jaser. Alors que les voix s’élèvent pour dénoncer les initiatives grotesques de Gianni Infantino et ses collaborateurs, Emmanuel Petit, l’ancienne star des Bleus, en a rajouté une couche.

Chaque année, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) essaie d’apporter une nouveauté au football. Que ce soit en lançant de nouvelles compétitions ou en élargissant celles déjà présentes, l’organe faîtier du football mondial ne cesse de surprendre. Si certaines initiatives sont bien vues, d’autres, en revanche, suscitent des grincements de dents et des vagues de critiques importantes. Récemment, c’est le format de l’organisation de la Coupe du Monde 2030, révélé, qui suscite le courroux des acteurs et observateurs du sport roi.

Coupe du monde

Mondial dans 6 pays : la goutte d’eau de trop

En effet, ce mercredi, Gianni Infantino annonçait le déroulement du mondial 2030 dans six pays (Espagne, Maroc, Portugal, Argentine, Uruguay, Paraguay) sur trois continents. La FIFA met en avant l’unité mondiale comme symbole de cette organisation inédite qui va demander beaucoup en termes de mise en place, avec le nombre de participants qui passera à 48 équipes dès 2026. Même entre pays organisateurs, ça tiraille déjà.

Sur RMC Sport, l’ancien défenseur des Bleus, Emmanuel Petit, n’a pas caché sa colère vis-à-vis de la FIFA dans l’émission « Rothen s’enflamme » de ce vendredi. « La FIFA a encore perdu une bonne occasion de briller par son intelligence. J’ai l’impression que c’est une entité au-dessus du monde, qui passe son temps à faire ce qu’elle a envie sans se soucier un petit peu du monde dans lequel elle vit aujourd’hui. Quand c’est sorti dans la presse, j’ai cru que c’était une plaisanterie en fait« , a d’abord balancé l’ancien joueur de l’AS Monaco et d’Arsenal.

« Ça va à contre-courant du monde dans lequel on vit« 

Alors que les questions écologiques suscitent beaucoup de réactions dans le monde du football, où les clubs et les joueurs sont pointés du doigt pour leurs déplacements intempestifs, Petit ne comprend pas l’initiative de la FIFA avec une telle Coupe du Monde. Il faut le dire, en termes de déplacements des supporters pour suivre leur pays dans les quatre coins du monde, rien n’ira dans le sens de la réduction des matières polluantes pour l’environnement.

« On nous met la pression et on nous pointe du doigt aujourd’hui si on ne respecte pas l’écologie, si on n’a pas les bons gestes… Tu penses un petit peu à l’écologie ? Tu penses un petit peu aux supporters ? Déjà que c’est super cher de suivre son équipe nationale… Pour moi, c’est un non-sens. Ça va à contre-courant du monde dans lequel on vit aujourd’hui.« 

Emmanuel Petit

« Ça va à contre-courant du monde dans lequel on vit aujourd’hui. Ça ne fait que conforter l’image que j’ai de la FIFA. C’est une structure qui vit dans un paradis fiscal et qui est en dehors de tout soupçon, qui se fiche royalement de ce qui se passe dans le monde… sauf d’engranger toujours plus d’argent. Et les joueurs, on y pense ? Les décalages horaires que tu vas prendre dans la tronche, les déplacements, la logistique…« , a poursuivi l’ancien joueur du Barça (2000-2001, 38 matchs).

Selon le champion du monde 1998, il faut mettre un stop aux initiatives de la FIFA, et seuls les joueurs, premiers acteurs du jeu, peuvent le faire. « À un moment donné, peut-être qu’un petit boycott des joueurs aussi, pour dire ‘arrêtez de vous foutre de nous’… », a conclu Emmanuel Petit.

Si cet avis doit sûrement être partagé par plusieurs personnes, reste à savoir si cela changera quelque chose.

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