«Il ne fallait pas se mettre en travers de son chemin», Pierre Bouby sur Sadio Mané

Le magasine France Football dans une parution est revenue sur les épisodes marquants de la carrière de Sadio Mané. Des anecdotes inédites racontées par des proches, partenaires ou ancoens encadreurs. Transféré en Autriche en provenance de Metz, le natif de Bambali était de nature réservé et rompu au travail.
Mais il ne faut pas confondre cette timidité à de la peur car Sadio Mané bien que calme est quelqu’un qui a du caractère. Son ancien partenaire Pierre Bouby s’en rappelle: «C’est un garçon bien élevé, très attachant, mais il ne fallait pas se mettre en travers de son chemin, parce qu’il n’avait pas le temps. On sentait qu’il n’était pas là pour rigoler. Un jour, je m’étais chauffé avec lui pendant un entraînement parce qu’il ne défendait pas. J’avais vingt-huit ans, lui dix-neuf, mais il me répondait ! Il a une force de caractère très prononcée, et c’est ce qui fait sa force aussi. Où qu’il soit, il s’affirme, il montre qu’il est là», raconte t-il.
On ne le dit pas assez, mais Sadio Mané est un bosseur. Son envie de s’imposer au plus haut niveau, il l’a cultivé depuis ses débuts. Chez les grenats, il n’était pas rare de le voir se lever avant ses camarades pour des séances de courses très matinales. Un goût pour le labeur qui aurait pu lui coûter cher. Par peur de se voir recaler, il a caché de fortes douleurs aux adducteurs durant des semaines. «J’ai mis deux mois et demi à m’en apercevoir parce qu’il ne disait rien. Il avait une pubalgie d’enfer, donc on l’a opéré et ça allait beaucoup mieux par la suite…»se rappelle Olivier Perrin, son formateur à l’époque.