À la tête des Fennecs d’Algérie depuis 2018, Djamel Belmadi ne fait toujours pas l’unanimité dans son pays. Alors que les critiques acerbes ne cessent de tomber sur lui malgré les prouesses qu’il réalise avec la sélection nationale, l’ancien joueur de l’OM ne se sent pas gêné.
Vainqueur de la CAN 2019 avec l’Algérie et auteur d’une belle campagne des éliminatoires de la CAN 2023 avec cinq victoires en six rencontres, Djamel Belmadi réalise de belles choses depuis sa prise de fonction. Tout comme ses parcours en tant qu’entraîneur au Qatar, il a un taux de victoires toujours important. Cependant avec les Fennecs, le sélectionneur de 47 ans n’est pas du tout adoubé. Que ce soit dans ses choix de joueurs, sa gestion de l’équipe ou ses sorties souvent fracassantes, Belmadi reçoit toujours des critiques en Algérie.
Belmadi fustige les critiques interminables
S’il ne se sent pas pleinement soutenu, le sélectionneur algérien reste imperturbable. Dans l’After Foot sur RMC Sport ce dimanche, Djamel Belmadi est revenu sur les pressions qu’il subit et ses choix récents qui ont fait grand bruit en Algérie. “Cette pression, je ne pense pas qu’elle soit populaire. Ça fait cinq années que je suis là. Il y a eu un avant, pendant et après-CAN 2019, quand on la gagne. Et ça n’a toujours pas enchanté certains et on ne parle pas du peuple”, a d’abord confié le sélectionneur algérien.
“Lors du dernier match de qualification à la Coupe d’Afrique (0-0 face à la Tanzanie), on était sur cinq victoires en cinq matchs et j’ai mis une équipe quasiment de U23 avec de nouveaux visages, des joueurs qui découvrent la sélection. Il n’y avait qu’un champion 2019 (Aïssa Mandi), tout le reste n’était que des nouveaux capés. Effectivement quand on joue avec beaucoup de jeunes dont c’est la première sélection, et qui n’ont travaillé ensemble que deux jours avant un match, on ne peut pas tout gagner”, rajoute Belmadi.
« ça ne m’empêche pas de dormir«
Si certains n’ont pas aimé le match nul concédé par l’Algérie contre la Tanzanie alors que la qualification pour la CAN 2023 était déjà assurée, Djamel Belmadi assume ses choix. “C’est un choix. Si j’avais joué avec les joueurs habitués, j’ai la prétention de penser qu’on aurait pu gagner ce match mais je n’aurais tiré aucun enseignement. Et quand est-ce qu’on intègre ces joueurs? Certains font exprès de ne pas comprendre, de ne pas suivre. On est déjà la seule équipe à faire 16 points sur 18. Je ne parle pas de la population mais de certains commentateurs de football, mais pas tous, conclut-il. Mais ça glisse sur moi ça. Voir l’évolution des joueurs et de l‘équipe, c’est ça mon travail. Le reste, c’est parallèle, on fait le travail, on est obligé d’être coopératif mais pas plus que ça. Mais ça ne m’empêche pas de dormir.”
S’il se sent particulièrement visé, Belmadi va devoir se tenir prêt à en avoir plein la tête en cas de déconvenue des Fennecs à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations en janvier prochain en Côte d’Ivoire.
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