Mercredi soir, le Santiago Bernabéu espérait une nouvelle nuit de folie. Le Real Madrid y croyait. Arsenal a refroidi tout le stade. Pourtant, dans cette ambiance plombée, un joueur a inscrit son nom dans l’histoire du club : Vinicius Jr. Auteur du seul but madrilène, l’attaquant brésilien a inscrit sa 106e réalisation sous le maillot blanc, dépassant ainsi la légende Ronaldo (104 buts). Un record historique, même si le goût amer de l’élimination prend le dessus.
À 24 ans, Vinicius Junior s’est imposé comme l’homme fort du Real depuis trois saisons. Vitesse, dribbles courts, débordements foudroyants, l’ancien de Flamengo éclaire chaque soir un peu plus les offensives madrilènes. Mercredi, il a encore répondu présent, profitant d’une erreur de relance de William Saliba pour marquer dans le but vide. Un but qui comptera. Pas pour la qualification, mais pour l’histoire. Avec 106 buts, il détrône Ronaldo Nazario et devient le meilleur buteur brésilien de la Maison Blanche. Juste derrière, Roberto Carlos (69 buts) et Rodrygo (68) complètent le podium. Une progression folle pour un joueur qui, à ses débuts, était moqué pour son inefficacité devant le but.

Mais ce record, il l’a atteint dans un contexte étrange. Loin des feux d’artifice, dans une soirée d’élimination. Face à un Arsenal discipliné et solide, le Real n’a jamais semblé capable de répéter ses exploits passés. Et Vinicius, malgré sa réussite, n’a pas caché sa frustration. Les regards baissés, les poings serrés. Un record historique, oui, mais sans la fête qui devrait l’accompagner. On pouvait croire que cette soirée allait lui permettre de s’imposer encore un peu plus comme le successeur de Cristiano Ronaldo. Pourtant, tout autour de lui s’est écroulé. Mbappé absent, Bellingham méconnaissable, et le public du Bernabéu qui siffle. Lui a marqué. Mais seul, dans un naufrage collectif.
Vinicius, déjà dans une autre dimension ?
Il n’y a pas de trophée pour le meilleur buteur brésilien du Real Madrid. Juste une page d’histoire. Mais cette page, Vinicius l’a écrite avec talent, constance, et un sang-froid retrouvé. Alors que Ronaldo, en cinq saisons, avait émerveillé le Bernabéu avec sa puissance, Vini, lui, préfère la finesse, l’explosivité et les gestes spontanés.
Il n’a pas (encore) l’aura mondiale de son aîné. Mais il a le temps. Il a déjà les chiffres. Et cette envie de marquer encore plus, dans les matchs qui comptent. Car c’est là que se forgent les vraies légendes. Ce mercredi soir, le Real Madrid est sorti de la Ligue des Champions. Mais Vinicius Junior, lui, est entré dans l’histoire. Une ironie du football. Une preuve aussi que même dans les défaites, certains trouvent le moyen de briller. Vini, seul rayon de lumière dans la nuit noire du Bernabéu.
Laisser un commentaire