Le 28 juin dernier, l’ex-majordome marocain de Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, a déposé une plainte contre X pour extorsion et subornation de témoin, entre autres. Hicham Karmoussi, qui a travaillé pour M. Al-Khelaïfi pendant vingt ans avant d’être licencié à l’été 2020, cherche à dénoncer les conditions dans lesquelles il a signé un protocole d’accord visant à permettre la libération de Tayeb Benabderrahmane, un lobbyiste qui affirme avoir été séquestré au Qatar.
La plainte d’Hicham Karmoussi a également été déposée pour complicité de tentative d’enlèvement, corruption d’agent public, association de malfaiteurs, atteinte à la vie privée, à un traitement automatisé de données et au secret des correspondances. Les faits dénoncés se sont produits de janvier à juillet 2020. Depuis janvier 2023, deux juges d’instruction enquêtent sur les accusations d’arrestation arbitraire et de séquestration formulées par le lobbyiste franco-algérien.
Nasser Al-Khelaifi visé par la plainte X ?
Tayeb Benabderrahmane assure avoir été arrêté en janvier 2020 au Qatar, puis séquestré pendant six mois en raison de documents potentiellement compromettants pour Nasser Al-Khelaïfi qu’il aurait détenus. Il a été assigné à résidence, puis autorisé à quitter le Qatar en novembre 2020 après avoir signé un protocole de confidentialité dans lequel il s’engageait à ne pas divulguer ces documents, mais il cherche maintenant à faire annuler ce protocole. Cependant, il a lui-même été mis en examen fin septembre dans une information judiciaire distincte, notamment pour complicité de détournement de la finalité d’un fichier.
Lors de sa garde à vue, une personne a révélé qu’Hicham Karmoussi, l’ancien majordome de Nasser Al-Khelaïfi, lui avait demandé en 2018 de mettre en lieu sûr un téléphone portable, un disque dur et une clé USB contenant des données relatives au président du PSG. Selon une source proche de l’affaire, l’ancien majordome avait déclaré avoir gardé certaines choses en sa possession après avoir fait du « nettoyage » dans l’appartement parisien de Nasser Al-Khelaifi. Il aurait ainsi dû rendre ces éléments en échange de la libération de Tayeb Benabderrahmane. Des informations recueillies par RMC.
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