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« Il est le meilleur du monde, sauf quand… » :  L’Italie allume la France après Arsenal vs PSG

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À peine les lumières de l’Emirates Stadium éteintes que la polémique était déjà allumée. Et cette fois, ce n’est pas un débat sur le niveau du PSG ou la tactique d’Arteta, mais sur un homme : Gianluigi Donnarumma. Et à travers lui, un autre débat, plus large, plus piquant : le regard des médias français sur l’un des meilleurs gardiens de la planète. L’Italie, elle, a choisi son camp.

Mardi soir, en demi-finale aller de la Ligue des champions contre Arsenal, le Paris Saint-Germain a tenu grâce à lui. Donnarumma a sorti deux parades décisives, froides, tranchantes, nettes. Une victoire 1-0 à Londres, qui doit beaucoup au portier italien. Mais en France, malgré sa performance, les débats ont rapidement bifurqué sur ses limites habituelles : ses sorties aériennes. Comme un disque rayé, ou une obsession. Sauf que cette fois, l’Italie n’a pas laissé passer.

Alessandro Costacurta, cinq Ligues des champions avec le Milan AC, pilier de la défense azzurra pendant une décennie, a pris la parole. Il n’a pas mâché ses mots, et il savait très bien à qui il s’adressait : « Les Français disent que Donnarumma n’est pas le meilleur quand il doit sortir de sa ligne ; peut-être ont-ils raison. Mais ils oublient de dire qu’il est le meilleur au monde dans tout le reste. », Boom.

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La phrase a fait mouche. D’abord parce qu’elle vient d’une légende. Ensuite, parce qu’elle pointe du doigt une tendance claire : en France, Donnarumma subit un traitement que certains trouvent injuste, voire sévère, depuis son arrivée à Paris.

Une critique récurrente… et parfois injustifiée

Depuis son transfert tonitruant en provenance du Milan AC, Donnarumma a souvent été au cœur des critiques. Pas assez serein sur ses sorties. Trop hésitant dans ses relances. Moins décisif que Navas. Les griefs pleuvent depuis des mois. Pourtant, les chiffres, eux, racontent une autre histoire. Cette saison, Gigio a déjà gardé sa cage inviolée à 11 reprises toutes compétitions confondues. Contre Arsenal, il a été noté 8/10 par la Gazzetta dello Sport et Sky Sport Italia. Pas pour rien. Il a dominé sa surface, rassuré sa défense, et surtout… évité l’égalisation.

À Milan, Rome, Turin, Naples, la presse unanime encense son gardien numéro un. Pour Tuttosport, il a « réalisé une prestation de champion ». La Gazzetta parle d’un match de patron. Sky Italia souligne sa lecture du jeu, son autorité et sa sérénité. Pendant ce temps, à Paris, on s’attarde encore sur le timing d’une sortie. Le contraste est frappant. Et Costacurta n’est pas le seul à le remarquer. De plus en plus de voix s’élèvent en Italie pour dénoncer une certaine forme de « découpe systématique » dans les médias français, où chaque intervention de Donnarumma devient un sujet d’analyse… surtout quand elle n’est pas parfaite.

Il y a sans doute un malentendu entre Gigio et le public français. En Italie, Donnarumma est un symbole de précocité et d’excellence. À 16 ans, il brillait déjà à San Siro. À 22 ans, il remportait l’Euro avec des arrêts de légende. En France, son image reste floue. Froid, peu expressif, parfois maladroit… difficile pour certains supporters de s’attacher. Et cette distance nourrit les critiques. Mais mardi soir, l’Emirates a vu autre chose. Un Donnarumma en pleine lumière, impassible face à Martinelli, infranchissable sur la ligne. Un gardien qui, même critiqué, reste debout.

Et si on le laissait conclure ? « Vous pouvez parler de ses défauts, mais n’oubliez pas ses qualités. Parce qu’elles font gagner des matchs. » Voilà. La prochaine fois que Donnarumma sauve le PSG, souvenez-vous qu’il n’est peut-être pas parfait… mais qu’il est l’un des rares à pouvoir changer un match à lui seul. Même si certains préfèrent ne voir que ce qui cloche.

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