Après la lourde défaite du Real Madrid face à Arsenal en Ligue des champions (3-0), les critiques pleuvent sur Carlo Ancelotti. L’ancienne gloire du club, Guti, a publiquement pointé du doigt ses choix, l’accusant de ne pas faire assez confiance aux jeunes joueurs disponibles sur le banc.
Le Real Madrid ne s’attendait pas à ça. Battus 3-0 sur la pelouse de l’Emirates Stadium, les Merengue ont vécu l’une de leurs soirées européennes les plus sombres de l’ère Ancelotti. Si la première mi-temps laissait entrevoir un certain équilibre, le naufrage collectif après l’ouverture du score d’Arsenal a sidéré les observateurs.
Carlo Ancelotti a reconnu une « seconde période catastrophique », pointant une « chute mentale et physique » de son équipe. Mais cette autocritique ne suffit plus pour calmer les voix qui montent dans l’entourage du club.
Guti sort du silence… et frappe fort
Invité de l’émission El Chiringuito de Jugones, Guti Hernández, ancien milieu de terrain emblématique du Real, n’a pas mâché ses mots. « C’est vrai qu’ils ont de grands joueurs sur le terrain, mais s’ils ne travaillent pas pour vous, je pense que vous devez donner leur chance à ceux qui sont sur le banc », a-t-il déclaré avec fermeté.
Une critique claire et directe à l’encontre d’Ancelotti, qui continue de s’appuyer sur les cadres malgré une performance globalement défaillante. Le technicien italien est accusé de ne pas avoir osé faire entrer des profils plus frais ou imprévisibles alors que le match s’emballait.
Au cœur de ce débat : Endrick et Arda Güler, deux jeunes talents très attendus par les supporters. Le premier, auteur de prestations solides en Coupe du Roi, semble prêt à éclore sur la scène européenne, mais reste cantonné à un rôle secondaire. Le second, brillant par moments malgré un temps de jeu très limité, n’a pas été utilisé malgré l’apathie du milieu merengue.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux supporters ont repris le message de Guti, réclamant plus de prise de risques et une vague de fraîcheur pour relancer une équipe à bout de souffle.
Un Ancelotti sur un fil
Sous contrat jusqu’en 2026, Carlo Ancelotti est plus que jamais sous pression. Lui-même ne fuit pas ses responsabilités : « Je suis le principal responsable de cette défaite », a-t-il admis à la fin du match.
Mais avec un vestiaire qui doute, des cadres en difficulté et un match retour décisif au Santiago Bernabéu, l’Italien n’aura plus le droit à l’erreur. S’il refuse d’ouvrir la porte à ses jeunes, il risque de s’enfermer dans un modèle à bout de souffle.
Quand des légendes du club commencent à réclamer du changement, le message est fort. Guti n’a fait que dire tout haut ce que beaucoup murmurent à Madrid : pour relever le Real, il faudra peut-être plus que des discours… il faudra du sang neuf sur le terrain.
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