Quand l’histoire du football rencontre l’ironie des réseaux sociaux, cela donne un tweet savoureux. Qualifiée pour la finale de la Ligue des champions après une double confrontation spectaculaire face au FC Barcelone, l’Inter Milan a célébré… avec une petite pique subtile. Non pas envers son adversaire direct, mais en direction du Real Madrid. Et pour qui connaît l’histoire des confrontations européennes, le clin d’œil est aussi amusant que bien placé.
Mardi soir, le stade Giuseppe Meazza a vibré comme rarement. Après un match aller terminé sur un score fou (3-3), le retour a livré un scénario tout aussi renversant. Un autre 3-3 après 90 minutes, puis une prolongation décisive. Et au bout, un but de Frattesi pour plier le sort de cette demi-finale. Score cumulé : 7-6 pour les Nerazzurri. De quoi renverser le Barça, mais aussi enflammer Milan.
Dans la foulée, les réseaux sociaux du club italien ont explosé de joie. Photos de Frattesi, accolades entre coéquipiers, cris de victoire… mais aussi une phrase énigmatique postée dans la nuit : « 120 minutes à San Siro, c’est très long. »
Une pique à peine voilée… au Real Madrid
Cette phrase n’est pas sortie de nulle part. Les fans madrilènes s’en souviennent bien. Avant leur quart de finale contre Arsenal, le compte X du Real Madrid avait posté :
« 90 minutes au Bernabéu, c’est long. »
Un message d’intimidation, adressé aux Gunners après leur défaite initiale à Londres. Mais l’effet boomerang n’a pas tardé. Arsenal avait renversé le match retour et validé sa qualification sans trembler.
L’Inter, qui a suivi ça de près, a donc repris la formule… en la poussant jusqu’à 120 minutes. Comme pour rappeler que San Siro aussi peut être un terrain redoutable, surtout quand la pression monte et que les prolongations décident du destin.
Ironie du sort, ce n’est pas la première fois que Madrid et Milan croisent le fer de manière détournée. Dans les années 80, les deux clubs s’étaient livrés à une guerre des nerfs en Coupe UEFA. En 1985, l’Inter avait gagné 2-0 à l’aller, avant que le Real ne renverse tout au retour avec un 3-0 rageur. Rebelote la saison suivante. Comme un écho à cette époque, le message publié mardi prend toute sa saveur.
Humour, rivalité, mémoire collective. L’Inter Milan a su savourer sa victoire en cultivant l’art de la provocation classe. Et au fond, si le Real Madrid a de la mémoire, il n’a sûrement pas oublié ce tweet. Vivement la saison prochaine ?
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