Dans une demi-finale aller tendue de Ligue des Champions, Arsenal de Mikel Arteta a chuté 1-0 à domicile face au Paris Saint-Germain. Au cœur de cette défaite, un homme a tout changé : Gianluigi Donnarumma.
Les supporters d’Arsenal s’en souviendront longtemps. Ce mardi soir à l’Emirates, les Gunners ont tout tenté. Ils ont pressé, combiné, frappé. Mais ils sont tombés sur un mur. Un géant. Une ombre qui s’est dressée entre eux et la qualification : Gianluigi Donnarumma. Le portier italien du PSG, déjà décisif lors des tours précédents, a une fois encore sorti le grand jeu en terres anglaises. Et Mikel Arteta, habituellement si mesuré, a fini par craquer en conférence de presse.
“Nous avons eu deux face-à-face. S’ils rentrent, c’est une autre histoire. Sans lui, ce match était à nous”, a lâché l’entraîneur d’Arsenal, visiblement encore marqué par les arrêts successifs du portier du PSG face à Martinelli et Trossard. Une déclaration rare, presque un aveu d’impuissance, de la part d’un coach qui avait méticuleusement préparé cette rencontre.
Ce n’est pas la première fois que “Gigio” s’impose comme l’homme du match sur le sol anglais. Liverpool, Aston Villa et maintenant Arsenal. À chaque fois, le scénario se répète : le PSG plie, parfois, mais ne rompt jamais. Pourquoi ? Parce que leur gardien répond toujours présent.
Face aux Gunners, Donnarumma a livré une partition presque parfaite. Lecture du jeu, réflexes millimétrés, sorties aériennes rassurantes… Le natif de Castellammare di Stabia a répondu à toutes les tentatives, y compris sur ce tir de Trossard que tout l’Emirates voyait déjà au fond. À 26 ans, l’international italien affiche désormais une assurance rarement vue à Paris dans ce genre de contexte. Et il ne s’agit pas seulement de talent. Il y a une dimension mentale, une sérénité glaciale, presque déroutante.
Un PSG opportuniste, un Arsenal impuissant
Ce n’est pas seulement Donnarumma qui a fait la différence, mais son impact a été fondamental. Le PSG, pragmatique et bien organisé, a su faire le dos rond après l’ouverture du score rapide de Dembélé. Ensuite, le bloc a reculé, volontairement. Le plan était clair : laisser le ballon aux Anglais, mais ne jamais leur laisser l’espace de frapper librement. Un plan risqué, mais parfaitement exécuté.
Côté Arsenal, la frustration était palpable. Les occasions sont arrivées, notamment dans les 30 dernières minutes, mais il a toujours manqué ce petit quelque chose. Un dernier geste. Un éclair. Ou tout simplement un moment sans Donnarumma en face. Car oui, ce match, les Londoniens auraient pu le gagner. Mais Donnarumma l’a décidé autrement.
En France, les critiques à l’encontre de Donnarumma ont souvent fusé. Trop lent à la relance, pas assez à l’aise sur ses sorties, disent certains. Mais à Londres, mardi soir, ces arguments semblaient ridicules. Les médias italiens ont salué unanimement la performance de leur capitaine, et même une légende comme Alessandro Costacurta s’est permise de rappeler à quel point les Français faisaient fausse route.
“On dit qu’il n’est pas le meilleur sur sa ligne… Peut-être. Mais dans tout le reste, il est le meilleur du monde”, a-t-il balancé dans les médias transalpins. Un tacle bien senti, difficilement réfutable après un tel match.
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