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La nouvelle vie de Makhtar Ndiaye, le joueur le plus talentueux du Sénégal selon El Hadj Diouf

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Formé au Stade Rennais, où il arrive à l’âge de 14 ans en provenance de son pays natal, Makhtar N’Diaye est rapidement considéré comme l’un des plus grands espoirs du club. Ses qualités techniques convainquent Paul Le Guen qui le lance en équipe première à 17 ans seulement.

 

Durant l’intersaison 2002-2003, Rennes veut enfin s’affirmer sur la scène hexagonale, et recrute tour à tour Petr Čech, Andrés Fleurquin, Gabriel Loeschbor et Georgi Ivanov. Une forte colonie étrangère, qui doit insuffler un nouveau élan au club phare de la Bretagne. Malheureusement, l’amalgame entre les recrues de l’été et les jeunes du centre de formation ne fonctionne pas. Dans la foulée, Rennes sombre à Guingamp (3-0).

 

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Pendant ce temps, Makhtar N’Diaye multiplie les échauffements, sans la moindre minute de jeu à se mettre sous les crampons. Il dispute pourtant quelques matches par la suite, mais le Stade rennais est au plus mal à l’époque. Finalement, les années se suivent et se ressemblent pour le Sénégalais, qui n’arrive pas à affirmer son potentiel technique. Et pourtant, il s’agit peut-être du joueur africain le plus doué que l’on ait vu évoluer à Rennes, depuis un certain Laurent Pokou.

 

Côté terrain, l’entraîneur bosniaque Vahid Halilhodžic a remplacé Philippe Bergeroo à la tête du club breton. Alors bien mal en points, le Stade rennais s’impose brillamment à Sedan (1-3), avec une réalisation signée de Makhtar N’Diaye notamment, sa première de la saison. Plus que les trois points supplémentaires dans la besace rennaise, c’est surtout le choc psychologique tant espéré, qui a clairement fonctionné. Mieux, le coach bosnien fait de nouveau confiance au Sénégalais.

 

Malheureusement, ce dernier fait de nombreux aller-retour pour rejoindre sa sélection, et est régulièrement fatigué par ses déplacements à répétition. Rassuré par les performances de son équipe, « Coach Vahid » en profite également pour lancer plusieurs jeunes joueurs dans le grand bain. Dont Grégory Bourillon, un jeune défenseur de dix-huit ans natif de Monsurs juste à côte de Laval, Sébastien Puygrenier, Julien Escudé, ou encore Jacques Faty. Adepte de la méthode forte, Vahid Halilhodžić a la ferme intention de stabiliser rapidement le club.

 

En ce sens, l’entraîneur rennais veut des joueurs concernés par l’opération maintien. Surpris en train de jouer à la console de jeux entre minuit et une heure du matin dans leurs chambres d’hôtel, il n’hésite d’ailleurs pas à renvoyer Lamine Diatta et Anthony Reveillère dans la Capitale bretonne, lors d’un déplacement à Strasbourg. Malgré des débuts prometteurs et une belle série de cinq victoires d’affilée, les résultats du SRFC sont toujours aussi irréguliers.

 

Pire, Rennes échoue en demi-finale de la Coupe de France à Auxerre (2-1), et voit le doux rêve de toute une région s’envoler. Plus tard, le SRFC assure péniblement son maintien parmi l’élite, mais ne convainc toujours pas. Makhtar N’Diaye non plus. En mal de temps de jeu, il est finalement prêté une saison à Sedan lors de l’exercice 2003-2004. Malheureusement, Makhtar N’Diaye ne rentre pas dans les plans de Laszlo Bölöni lorsqu’il revient à Rennes.

 

Libéré de son contrat en février 2005, il décide de rejoindre le club d’Yverdon en Suisse. Il est ensuite recruté aux Glasgow Rangers par Paul Le Guen, où il signe un contrat d’une année. Dans les « Highlands », Makhtar N’Diaye souhaite relancer sa carrière qui a du plomb dans l’aile depuis quelques saisons. Cependant, il n’y joue presque pas.

 

Sans nouvelles de l’ancien fleuron du centre de formation stadiste durant quatre années, Makhtar N’Diaye refait finalement surface durant l’intersaison 2011, en s’engageant avec La Vitréenne, qui évolue à l’époque en CFA. Agé dorénavant de vingt-neuf ans, celui qui est sans doute passé à côté d’une exceptionnelle carrière, retrouvait alors la Bretagne, sa seconde patrie.

 

Insuffisant en tout cas pour le Stade rennais qui décide de le prêter une saison à Sedan, sans que cette opération ne soit réellement probante. Ne rentrant pas dans les plans de Laszlo Bölöni, il est finalement libéré de son contrat en février 2005.

 

Chaotique, la suite de sa carrière continue d’être gâchée par des blessures qui avaient déjà entravé sa progression en Bretagne. Passé par la Suisse puis l’Écosse, il part un temps au Qatar. En 2011, N’Diaye revient en Bretagne, et plus précisément à La Vitréenne, où il rend quelques services et débute une reconversion d’entraîneur. Une nouvelle voie pas loin du football donc. Présentement, il n’a pas encore affirmé ses talents de coach, mais nous lui souhaitons un franc succès dans sa nouvelle profession.

 

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