NOUVEAU POUR SITE 2024 03 16T070701.311 1

dans ,

Cameroun : « Tu es méchant », Samuel Eto’o au cœur d’une terrible accusation !

Par

le


La Coupe d’Afrique des Nations 2023 aura laissé une profonde marque dans le cœur des supporters camerounais. Non seulement les Lions Indomptables ont été éliminés dès les huitièmes de finale par le Nigeria, mais pour certains supporters, comme Ngando Pickett, la déception ne s’est pas arrêtée au résultat sportif. Abandonné en Côte d’Ivoire, il a récemment livré un témoignage accablant sur les coulisses de son rapatriement. La mascotte des Lions Indomptables a d’ailleurs pointé du doigt la gestion de Samuel Eto’o, Président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot).

Le 31 janvier 2024, Ngando Pickett, la célèbre mascotte des Lions Indomptables depuis plus de 40 ans, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux. En plein désarroi, il a lancé un appel à l’aide pour rentrer au Cameroun. Venu en Côte d’Ivoire avec six autres personnes pour soutenir les Lions Indomptables, il s’est retrouvé bloqué à Abidjan sans ressources après la défaite de son équipe face au Nigeria en huitièmes de finale. Dans cette vidéo, il demande un soutien financier pour lui et son groupe, précisant qu’ils ont besoin de 1,4 million de francs CFA pour payer leur voyage retour.  

Sept mois après cette mésaventure, Ngando Pickett n’a pas mâché ses mots à l’encontre de la Fecafoot et de son président, Samuel Eto’o. Président sur le plateau d’une télévision privée au Cameroun, le supporter des Lions Indomptables s’en est pris à Samuel Eto’o. Pour lui, le Président de la Fecafoot est méchant.  « J’étais dépassé, le président est vraiment méchant. Le président de la Fecafoot (Samuel Eto’o) est méchant, je l’ai dit. Je voudrais que ceux qui m’appellent mendiant se mettent à ma place. On dit qu’on vous ramène au Cameroun et après, on ne vous appelle plus. Qu’est-ce que je devais dire ? C’était ma seule façon d’avoir quelque chose pour que nous rentrions au Cameroun. », a-t-il déclaré sept mois plus tard.

Une aide précieuse mais tardive, Ngando Pickett balance

Face à cet appel désespéré, plusieurs bonnes âmes se sont mobilisées pour venir en aide à Ngando Pickett et son groupe. Une société d’exploitation minière ivoirienne a débloqué un million de francs CFA pour couvrir une partie des frais de rapatriement. Mais cela n’a pas suffi. C’est alors que l’ancien joueur français Patrice Evra entre en scène. Dans un élan de générosité, il aurait versé la somme de 10 000 euros, soit plus de 6 millions de francs CFA, permettant ainsi à Ngando Pickett et son groupe de retourner au Cameroun dans des conditions décentes.

Une contribution inespérée qui soulage le « douzième joueur » des Lions Indomptables. Malgré cette aide précieuse, Ngando Pickett n’oublie pas les moments difficiles qu’il a traversés. Lors de son récent passage sur le plateau de STV, Ngando Pickett a décidé de raconter en détail sa mésaventure. Il a notamment révélé comment il avait été traité par certaines figures du football camerounais, qui, selon lui, l’ont déçu.

« Quand j’étais dans un hôtel en Côte d’Ivoire pendant la CAN, j’ai vu Patrick Mboma. Il m’a remis 25 000 FCFA. J’ai vu Rigobert Song, l’entraîneur des Lions Indomptables à cette époque. Il m’a dit qu’il allait me donner quelque chose, mais il ne m’a finalement rien donné. », a-t-il ajouté.  Une déception qui s’ajoute à la souffrance vécue à Abidjan, où Ngando Pickett se sentait totalement abandonné par ceux qu’il admirait tant. Le coup de grâce est venu de la part d’André Onana, le gardien de but des Lions. « J’ai rencontré André Onana, il m’a dit qu’il voulait nous donner sept billets d’avion, mais qu’il ne pouvait plus parce que j’ai dit que la Fecafoot me prenait en charge. Nous étions bloqués. », a poursuivi Ngando Pickett.

Un retour difficile au Cameroun et des insultes

Après avoir enfin pu rentrer au Cameroun, Ngando Pickett n’a pas échappé à la polémique. Interpellé par la police à l’aéroport de Douala, il a dû s’expliquer sur sa situation avant d’être relâché. Sept mois après cet épisode, il reste profondément affecté par les insultes qu’il a reçues, certains le qualifiant de « mendiant ». « Je vois des gens qui me traitent de mendiant. Je n’ai pas vu ces gens voyager pour aller supporter les Lions à Garoua. Pardon, ne m’insultez plus. Je rappelle que je suis un supporter des Lions Indomptables, ça fait 42 ans que je marche avec le Vert-rouge-jaune partout, on me tape ici, on me tape là-bas. », prévient-il.

Cette amertume est le reflet d’une blessure encore ouverte, celle d’un supporter qui a consacré sa vie à son équipe nationale et qui, malgré tout, se retrouve à mendier pour rentrer chez lui après une CAN désastreuse. En tout cas, cette affaire Ngando Pickett exhibe un problème plus large qui gangrène le football camerounais. Après l’élimination précoce des Lions Indomptables en huitièmes de finale face au Nigeria, la Fédération Camerounaise de Football (Fecaoot), dirigée par Samuel Eto’o, a pris une décision drastique : ne pas renouveler le contrat de Rigobert Song, le sélectionneur national. Cette décision a marqué un tournant dans la gestion de l’équipe nationale.

Le ministère des Sports, en réponse à cette crise, a installé le technicien belge Marc Brys à la tête des Lions Indomptables. Cependant, cette nomination n’a pas suffi à apaiser les tensions. L’arrivée de Brys a même divisé la famille du football Camerounais. Samuel Eto’o, qui n’avait pas été associé à cette nomination s’était fait entendre. La crise, déjà sportive, s’est alors propagée aux sphères managériales.

Sept mois après la CAN 2023, le football camerounais est à la croisée des chemins. Entre déception sportive et crise de gouvernance, les Lions Indomptables semblent plus que jamais éloignés de leurs heures de gloire. Le Cameroun doit urgemment trouver des solutions, tant sur le terrain que dans les bureaux de la Fecafoot, pour restaurer la fierté nationale et redonner espoir à ses supporters les plus fidèles.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *