Présent à la CAN 2002 avec la sélection nationale togolaise, Emmanuel Adebayor garde des souvenirs incroyables du Cameroun. Aujourd’hui à la retraite, l’ancienne star d’Arsenal en a partagé quelques-uns à quelques semaines de la CAN 2023.
Sur le continent africain, Emmanuel Adebayor reste une figure importante grâce à ses prouesses en sélection et en Europe. Ancien joueur d’Arsenal (2006-2009, 142 matchs pour 62 buts), de Manchester City (2009-2012) ou encore du Real Madrid (2011), le géant attaquant a fait les honneurs de l’Afrique sur le vieux continent. Avec la sélection des Éperviers du Togo, il marquera l’histoire avec une qualification historique pour la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Avant ce mondial, l’ascension du Ballon d’Or Africain 2008 a commencé en 2002 où il jouera sa première CAN, remportée par le Cameroun.
Adebayor et la CAN 2002
Arrivé en sélection en 2000, Emmanuel Adebayor, qui a joué à 87 reprises avec le Togo (32 buts), dont plusieurs CAN, reste particulièrement marqué par sa première CAN 2002. Aujourd’hui dans sa retraite, où il raconte des anecdotes sur sa carrière sur New World TV, Adebayor a révélé sa première rencontre avec les grands noms du football africain, dont les Camerounais dans cette compétition jouée au Mali.
« Tu sais qu’on parle des anecdotes, je suis le champion, j’en ai beaucoup. De bons, de mauvais« , a-t-il d’abord commencé dans l’émission Extra Time. « Je vais commencer par ma toute première CAN (Mali). J’étais encore au centre de formation en 2002. Quand je suis arrivé, j’étais un peu le petit fou de la sélection. J’avais peut-être quoi, 16 ans, 17 ans, mais j’étais vraiment fou. C’est-à-dire que quand les joueurs s’entraînaient, moi je dansais. Quand le coach faisait des réunions, moi j’écoutais la musique« , va-t-il poursuivre.
Les anecdotes hilarantes d’Adebayor sur le Cameroun
« On part à la CAN. À l’époque, je connaissais déjà le nom, Olembe du Cameroun, Shabani Nonda… Donc, on arrive à la CAN. Malheureusement, on doit manger tous ensemble. C’est-à-dire que le Togo, on était dans le groupe que la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la RDC. Donc, on arrive, c’est là où j’ai rencontré aussi Shabani Nonda (RDC). Nous, on passe, les Togolais, on passe à table en premier, contents d’être là. On a porté nos trucs à l’époque, c’était notre équipement, c’était Kappa« , se rappelle Emmanuel Adebayor qui va évoquer l’immensité du Cameroun à l’époque.
« On est à table, et on entend Toc Toc, on ouvre la porte, on voit le Cameroun qui rentre dans la pièce. Écoute-moi bien », avertit l’ancien joueur des Éperviers au journaliste. « On ne savait pas s’il fallait aller sous la table, s’il fallait creuser. On les voit, mais tous balèzes, de partout. Et c’est là où j’ai vu la première fois Patrick Mboma. Je le vois, et j’étais à côté d’un défenseur (j’ai oublié son nom) qui me dit : ‘Manu, mais vous croyez vraiment que moi, je vais marquer Mboma ?’« , va marteler l’ancien de Tottenham.
« C’était des monstres«
Loin de s’arrêter là, Adebayor va évoquer le caractère fort du capitaine des Lions Indomptables de l’époque qui va exiger de meilleures conditions pour lui et l’équipe camerounaise. Le week-end dernier, Samuel Eto’o racontait cette histoire à la cérémonie de remise du Ballon d’Or Camerounais 2023 en remerciant la première dame (Chantal Biya) pour sa promptitude qui a payé avec le sacre final.
« Mais franchement, c’était des monstres. C’était vraiment des monstres. Et quand ils sont arrivés dans la pièce, et je vois le capitaine camerounais, il est arrivé dans la pièce, il a pris la table, il a mis sa main en dessous de la table, il a jeté la table avec toute la nourriture dessus. Il a dit, moi, en étant capitaine de la sélection camerounaise de football, je ne mangerai pas ici et je ne vais pas manger ici. Et je vous jure, deux, trois heures après, on a attendu, partout, à la télé, comme quoi, le gouvernement camerounais a fait décoller un avion avec la nourriture, avec le cuisinier, avec tout le monde. Mais en 3, 4 heures c’était réglé« , confie Emmanuel Adebayor.
En tout cas, il faut le dire, le Cameroun n’est pas quintuple vainqueur de la CAN pour rien. Pays gorgé de talent dans tous les domaines, les Camerounais ne font rien à moitié s’ils le veulent. On les suivra attentivement à la prochaine CAN qui se joue en janvier en Côte d’Ivoire.
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