La CAN 2023 tire vers la fin. Avant les demi-finales qui vont démarrer ce mercredi, le président de la Confédération Africaine de Football (CAF) a répondu à BBC Sport Afrique sur plusieurs sujets concernant la compétition. Le Sud-Africain a abordé le fameux sujet lié à l’arbitrage.
L’heure du bilan est arrivée pour la CAF et les organisateurs de la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Attendue depuis plusieurs mois, la 34e édition de la plus belle compétition de football sur le continent africain va refermer ses portes le dimanche 11 février prochain pour laisser place à celle de 2025 qui aura lieu au Maroc. Cette année, la Côte d’Ivoire a fait fort en matière d’organisation de la CAN. Avec des infrastructures neuves et un engagement total de toutes les parties impliquées, les Ivoiriens ont marqué les esprits. Pour une fois, Patrice Motsepe ne s’est pas plaint ouvertement d’un manquement comme soulevé au Cameroun en 2022.
Alors que certains parlent de la plus belle CAN jamais organisée dans l’histoire du football africain, d’autres restent moins enthousiastes. Pour certains pays éliminés de la compétition, l’arbitrage est pointé comme l’une des raisons de leur échec. En effet, après les éliminations de l’Algérie en phase de groupe, Djamel Belmadi n’a pas manqué de pointer des manquements du VAR. En huitièmes de finale, le Sénégal, à travers son joueur, Krépin Diatta, a poussé un énorme coup de gueule sur l’arbitrage. Le joueur de l’AS Monaco accusait la CAF de corruption après la victoire de la Côte d’Ivoire. Le défenseur marocain, Romain Sais a aussi fustigé l’arbitrage.
« La qualité de nos arbitres est de classe mondiale »
Toujours en lien avec la Côte d’Ivoire, le match des quarts de finale a été entaché de quelques polémiques arbitrales. Le sélectionneur malien Eric Chelle pointait un penalty non sifflé en faveur de son équipe. Interrogé par BBC Sport Afrique juste avant les quarts de finale de la CAN 2023, Patrice Motsepe a été invité à donner son point de vue général sur ce qui est fait par les arbitres depuis le début de la compétition. Sans langue de bois, le patron sud-africain a botté en touche toutes les spéculations et a indiqué que tout va bien.
« La qualité de nos arbitres, de nos commissaires de match, de nos juges de ligne et de notre VAR (Video Assistant Referee) est de classe mondiale. L’intégrité, l’indépendance et les arbitres africains – nous en sommes convaincus – n’ont rien à envier aux meilleurs du monde », a déclaré Motsepe avant de reconnaître qu’il y a encore du travail à faire.
« L’un de nos principaux objectifs est que le football africain soit reconnu et respecté en raison de ce que nous faisons sur le terrain pour être aussi bons que les meilleurs du monde. Il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais en fin de compte, nous sommes tous jugés sur nos résultats », a poursuivi le patron de la CAF.
Le niveau de l’arbitrage africain convaincant
C’est clair, la Confédération Africaine de Football ne peut pas tirer ouvertement une balle dans ses jambes en remettant en cause le travail de ses arbitres. Cependant, si Patrice Motsepe indique que tous les officiels africains font un excellent travail, il faut noter que la commission de la CAF qui s’occupe des arbitres a sanctionné des arbitres durant cette CAN 2023. Après la prestation mitigée de l’arbitre gabonais Pierre Ghislain Atcho et de ses assistants lors de la rencontre entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire, cette commission a frappé.
Il s’agit d’un aveu, quoi qu’on dise. Néanmoins, il ne faut pas ternir le bon travail accompli durant cette CAN 2023 du côté des arbitres. De loin, l’arbitrage de cette 34e édition a été largement à la hauteur de l’événement, et les quelques rencontres émaillées de polémiques se comptent au bout des doigts.
Laisser un commentaire