Après l’ouverture de la CAN 2023, la Côte d’Ivoire fait face à un sérieux problème qui risque de faire déchanter Patrice Motsepe, le président de la CAF. Alors que la fête s’annonçait belle, les stades peinent à se remplir et, d’après les informations, un trafic malsain se cache derrière ce constat amer.
La 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations a démarré ce samedi 13 janvier et va continuer jusqu’au 11 février prochain. Après plusieurs mois d’attente, les regards sont désormais tournés vers la Côte d’Ivoire où se tient cette CAN 2023. Il faut le dire, l’Afrique est en ébullition pour cette compétition après la très belle campagne qui a été mise en place par les organisateurs et les Ivoiriens. Dans les rues d’Abidjan, de Bouaké ou de Yamoussoukro, c’est la fête. Alors que tout semble bien se passer pour le moment, comme l’a souligné le patron de la CAF à l’ouverture, un constat amer est fait : celui de la faible affluence dans les stades.
Les stades de la CAN 2023 ne font pas le plein
En effet, au match d’ouverture de la CAN 2023 ce samedi entre la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau, le stade d’Ebimpé d’Abidjan n’a pas fait le plein. Alors que le stade qui accueille l’ouverture et la fin de cette Coupe d’Afrique, ainsi que les rencontres du pays organisateur, peut accueillir 60 000 personnes, seuls 36 658 supporters étaient présents. D’après les informations recueillies sur place, tous les tickets ont été vendus pour ce match qui devrait se jouer à guichet fermé.
[totalpoll id= »794558″]Ce dimanche, sur les mêmes installations, le match entre les Super Eagles du Nigeria et la Guinée équatoriale a connu une affluence très médiocre. Sur les 60 000 places, 8 500 ont fait le déplacement pour cette rencontre qui se joue dans le groupe A. Pour l’image de la compétition et de la Côte d’Ivoire, il s’agit d’un sacré coup dur quand on sait que la CAF reste attentive à ce genre de situation. D’après les informations, les Ivoiriens, grands amateurs de football, font l’essentiel pour se rendre dans les stades, sauf que d’autres personnes sont en train de rendre les choses compliquées.
Un trafic de billet en place
En effet, d’après les recoupements, des sociétés et/ou personnes qui pensent se faire beaucoup d’argent avec cette CAN 2024 se sont pris très tôt pour acheter les tickets pour les revendre plus chers au moment des matchs. C’est d’ailleurs pour cette raison que lors du match d’ouverture, par exemple, plusieurs places sont restées inoccupées alors que ces places avaient déjà été payées. Faute de clients pour s’offrir maintenant ces tickets à leur prix, les personnes qui ont mis en place ce trafic sortent perdantes, tout comme l’image de la Côte d’Ivoire qui est aujourd’hui exposée aux yeux du monde entier.
« On va essayer de comprendre pourquoi il y avait moins de monde au Stade. Le match contre les Seychelles (lors des qualifications de la Coupe du Monde 2026) il y avait beaucoup plus de spectateurs. Est-ce que les spectateurs ont eu peur de la pluie, de la distance… Il faut que les gens se rassurent », lançait Idriss Diallo, le patron de la Fédération ivoirienne de Football au terme de la rencontre d’ouverture.
La situation urge avec les problèmes de billets
Oui ! Il va falloir rapidement trouver une solution à ce phénomène qui risque de mettre à mal l’effervescence pour le reste de la CAN 2024. Après le match Côte d’Ivoire – Guinée-Bissau, l’ancien sélectionneur français Claude Le Roy, qui a disputé beaucoup de CAN sur le continent, n’a pas manqué de souligner l’ambiance au stade qui a manqué lors de cette rencontre d’ouverture.
Il n’est pas encore trop tard pour que les manquements constatés au niveau de la billetterie soient corrigés. Ce dimanche, nombreux ont été les supporters qui ont suivi le match entre l’Égypte et le Mozambique sur leurs téléphones aux abords du stade alors qu’ils étaient en possession des tickets électroniques payés.
« On est bloqué à l’entrée du stade Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan, stade qui accueille Égypte – Mozambique, car les machines n’acceptent pas les billets électroniques (sur nos téléphones)… mais uniquement les billets physiques. Pour pouvoir rentrer au stade, on doit donc racheter un ticket… et on est très nombreux dans le même cas« , a lancé un expatrié arrivé pour suivre la compétition. Plusieurs réactions allant dans le même sens font le plein sur les réseaux sociaux.
Espérons que tout finisse par s’améliorer pour la Côte d’Ivoire et que la bonne foi prévale pour ne pas ternir l’image d’une compétition qui a pourtant été tellement plébiscitée.
Quelle pourra être la solution de la FIF pour pallier à ce trafic de billets ?
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