Bien que l’essentiel soit assuré pour l’équipe de France avec une qualification pour les huitièmes de finale de l’Euro, une partie du groupe commence à montrer des signes d’agacement, notamment à cause du coaching de Didier Deschamps. Pour la première fois depuis la prise de fonctions de Deschamps en 2012, l’équipe de France ne terminera pas en tête de son groupe lors d’un tournoi majeur.
L’équipe de France a conclu sa phase de poules de l’Euro 2024 avec un match nul (1-1) contre la Pologne, ce mardi 25 juin au BVB Stadion de Dortmund. Ce résultat permet aux Bleus de terminer à la deuxième place du groupe D, derrière l’Autriche, et de se qualifier pour les huitièmes de finale du tournoi. Les hommes de Didier Deschamps, après avoir dominé leur groupe lors des deux premiers matchs, ont été tenus en échec par une équipe polonaise bien organisée. Malgré une ouverture du score par Kylian Mbappé, les Polonais ont rapidement réagi et égalisé grâce à un but de Robert Lewandowski.
De la perdition chez la France, Deschamps pas compris
Ce résultat nul scelle la deuxième place des Français avec 5 points, derrière l’Autriche qui en compte 7. Les Bleus joueront leur huitième de finale le lundi 1er juillet à Düsseldorf. Ils affronteront le deuxième du groupe E, dont la composition reste encore incertaine. Ce groupe, comprenant la Belgique, la Roumanie, l’Ukraine et la Slovaquie, est extrêmement serré : chaque équipe compte actuellement trois points.
Indignement tenus en échec par la Pologne hier (1-1), les Bleus ont vu l’Autriche (victorieuse des Pays-Bas en parallèle) leur ravir la première place. Cette situation est en partie due à une attaque tricolore en manque d’idées. En trois matchs, l’équipe de France n’a toujours pas réussi à marquer dans le jeu. Au-delà de cette inefficacité offensive, c’est le coaching de Deschamps qui commence à susciter des interrogations.
Les partisans des résultats invitent à la patience, rappelant que Didier Deschamps a toujours su dissiper les doutes et trouver la solution lorsqu’il fallait performer (il a conduit la France en finale trois fois lors de ses quatre derniers grands tournois). Cependant, en interne, la patience semble s’épuiser. Après le match France – Pologne, Adrien Rabiot a souligné un manque d’harmonie entre les idées de Deschamps et celles d’une partie du groupe.
La France devra se reprendre avant les huitièmes !
Le milieu de terrain de la Juventus a ainsi souligné que les Bleus n’avaient pas mis les ingrédients nécessaires pour gagner, alors que Deschamps avait déclaré « avoir fait ce qu’il fallait » durant le match. Ce mercredi, L’Équipe révèle un autre souci au sein du groupe. L’insatisfaction croissante vis-à-vis du coaching de Deschamps et les divergences internes pourraient poser problème pour la suite du tournoi.
Outre Antoine Griezmann, visiblement encore irrité d’avoir commencé sur le banc contre la Pologne pour des raisons « physiques » (son déclassement aurait d’ailleurs surpris une partie de l’effectif), un autre mécontentement plus général commence à prendre de l’ampleur. La panne d’efficacité offensive est au cœur des discussions internes, tout comme la satisfaction de ne pas encaisser de buts, ou peu. Toutefois, le manque d’intensité lors des séances d’entraînement est également critiqué.
Le quotidien rapporte qu’au sein du groupe, plusieurs joueurs estiment avoir perdu en condition physique ces derniers jours, notamment en raison du décalage d’intensité entre les entraînements et les matchs, jugé trop important. C’était d’ailleurs le sens de l’intervention de Youssouf Fofana, entré en jeu contre la Pologne hier soir, et qui semble loin d’être un cas isolé selon le journal. Par ailleurs, Didier Deschamps devra trouver les mots pour remobiliser son groupe, notamment les éléments laissés de côté comme Ferland Mendy, qui s’est échauffé pendant trente minutes sans jamais entrer en jeu contre la Pologne, malgré une attitude irréprochable depuis le début du rassemblement. À Deschamps d’écarter les doutes, encore une fois.
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