Après la lourde défaite du Real Madrid face à Arsenal (3-0), Thibaut Courtois n’a pas mâché ses mots. Sans les nommer, le gardien belge a clairement pointé du doigt les fautes évitables de David Alaba et Eduardo Camavinga, responsables des deux coups francs convertis par Declan Rice.
Le Real Madrid a vécu une soirée cauchemardesque à l’Emirates Stadium. Battus 3-0 en quart de finale aller de la Ligue des champions, les Madrilènes ont sombré en seconde période. Et dans cette chute collective, deux fautes ont tout déclenché. La première, signée David Alaba, sur un Bukayo Saka intenable, a offert à Declan Rice un coup franc plein axe. Résultat : missile du droit, poteau rentrant, Courtois battu. Rebelote à la 70e minute, quand Eduardo Camavinga, lui aussi dépassé par la vivacité de Saka, commet une faute quasi identique. Et Rice, dans un état de grâce, punit une deuxième fois.
Courtois explose après le match
Dans les couloirs de l’Emirates, Thibaut Courtois ne s’est pas fait prier pour livrer son analyse. « En deuxième mi-temps, nous avons oublié comment jouer un bon football », a-t-il lâché, d’un ton glacial. « Les buts de Rice sont venus de fautes inutiles. Peut-être que nous n’aurions pas dû les commettre. ». C’est un message limpide. Sans citer de noms, le gardien désigne clairement les fautes d’Alaba et Camavinga comme les déclencheurs de la débâcle. Une sortie médiatique rare chez le portier belge, généralement mesuré, mais visiblement à bout après cette humiliation.
Les critiques de Courtois ne tombent pas du ciel. Depuis plusieurs semaines, la défense madrilène montre des signes de fébrilité, et le malaise autour des choix de Carlo Ancelotti commence à se propager. Le fait que Courtois, cadre respecté, prenne la parole pour exposer publiquement les erreurs internes est le signe d’un malaise profond.
Certains joueurs, comme Jude Bellingham et Camavinga, affichaient déjà leur frustration durant le match. Le vestiaire semble fracturé, et la pression sur Ancelotti grandit. De son côté, Declan Rice a livré une analyse simple mais révélatrice. « J’ai vu la position du mur, la position de Courtois… et j’ai décidé d’y aller. Le premier, j’allais le centrer, puis j’ai changé. Et le deuxième, j’ai eu la confiance. ». Deux fautes. Deux inspirations. Deux buts. Et un Real à genoux. Quand le gardien commence à pointer du doigt sa défense, c’est que le feu couve dans le vestiaire. Thibaut Courtois a tiré une salve. Reste à savoir si elle réveillera ses coéquipiers… ou si elle signe le début d’une rupture plus profonde au Real Madrid.
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