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France vs Brésil 1998: Mais qu’est il arrivé à Ronaldo ?

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Plusieurs observateurs du football n’ont jamais compris comment le Brésil a pu perdre sa finale d’une coupe du monde en 1998. Ayant survolé ce qu’on appelle « son tournoi » (la coupe du monde), la Seleçao a complétement déjoué en finale face à la France, pays hôte et grosse surprise de cette grande finale. Après cette grosse désillusion brésilienne, toutes les interrogations étaient légitimes, en tout cas, concernant la forme du meilleur buteur du tournoi, Ronaldo. Même s’il a tenté de se justifier, il y a quelques mois, Ronaldo, au cours d’un entretien à la télévision brésilienne, n’arrive toujours pas à comprendre ce qui lui était arrivé.

«Scientifiquement, on n’a jamais trouvé d’explication. C’était sans doute lié au stress. Je continue à penser que j’ai pris la bonne décision, d’assumer, courageusement, de jouer. On m’a garanti que je n’avais rien de grave. J’ai fait tous les tests possibles dans une clinique. Zagallo n’a même pas eu le choix. Je suis arrivé au stade, j’ai mis mes affaires, j’ai dit : « je vais jouer »».

Edmundo, qui devait jouer ce match à la place du Fenomeno, a expliqué au podcast Inteligência au Brésil comment le groupe de la Seleção et lui avaient vécu cet épisode marquant.

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«C’était un jour comme un autre, la routine, sauf que c’était un jour de finale. Café le matin, collation. En remontant dans les chambres, j’étais avec Doriva. Je vois Ronaldo avoir des convulsions. Quand je l’ai vu, je suis sorti dans les couloirs pour prévenir tout le monde. Avec César Sampaio, on lui déroule la langue, alors qu’il a les yeux révulsés. C’était vers 13-14h. Et là, au goûter, tout le monde sait que Ronaldo a eu des convulsions, sauf lui. Ils l’ont mis sous la douche, lui ont donné un calmant et il s’est endormi. Il arrive dans la salle, s’assoit, prend une part de gâteau et un jus d’orange. Tout le monde le regarde, sous tension. Puis il sort pour passer un coup de fil et, là, Leonardo dit : « il faut lui parler, il va mourir sur le terrain ». Il avait l’air bizarre, un peu dans les nuages. Le staff décide de lui expliquer ce qu’il s’est passé et lui dit qu’il doit aller faire des examens», a-t-il expliqué, en disant long sur l’état d’esprit du groupe, avant de poursuivre.

«Arrive la causerie. Ronaldo n’est pas là. Mario Zagallo (le sélectionneur de l’époque) nous dit qu’il a eu des signes, que c’est moi qui vais être décisif ce soir-là, que c’est moi qui vais jouer. Notre groupe était sensationnel, exceptionnel. C’est sans doute pour cette raison que je n’ai pas dégoupillé pendant la compétition. Tout le monde m’a encouragé. Il y avait la partie tactique de la causerie, qui doit marquer qui, etc. Puis une part logique de motivation, encore plus pour une finale de Coupe du Monde. Moi, j’étais tranquille. Je suis toujours resté concentré, dans mon coin, quitte parfois même à avoir l’air antipathique», a-t-il indiqué, continuant à dérouler le fil de ce dimanche 12 juillet.

«On est arrivé 2h avant au Stade de France. Chacun avait son rituel. Certains étaient en train de s’échauffer balle au pied. Zagallo était en train de nous motiver dans le vestiaire. La feuille de match sort, je suis titulaire. Et là, on voit Ronaldo, accompagné d’un des médecins du staff, entrer dans le vestiaire et demander à l’intendant où sont ses affaires. Tout le monde était content de le voir bien, en meilleure forme que quelques heures plus tôt. Il se réunit dans une salle avec Zagallo, les adjoints et les médecins pendant 5-10 minutes. Et, en sortant de la salle, Zagallo me dit : « Edmundo, tranquille, c’est Ronaldo qui va démarrer ». C’était une décision médicale, pas technique. C’était le meilleur du monde, il venait de gagner le Ballon d’Or en 1997. Pas de problème», a-t-il conté.

La suite, on la connaît et les Bleus remportaient leur premier titre de champion du monde à Saint-Denis. «Ce sont des choses du football. Il y a eu cet épisode. On a aussi dîné dans le restaurant d’un grand chef français le jeudi précédant la finale et certaines théories du complot… Cette sélection brésilienne-là, contre cette France-là, avant son titre, on jouait le match dix fois, on gagnait huit fois. Mais ce sont les choses du football», a-t-il regretté, ouvrant son cœur sur la manière dont il avait vécu son statut personnel lors de cette compétition après une préparation de près de deux mois assez particulière.

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