Samuel Eto’o n’aura donc jamais un moment de répit dans cette crise qui mine le football camerounais. Le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) est encore cité dans une possible plainte qui surprend. Elle devrait provenir de l’Association des clubs amateurs du Cameroun (ACFAC). Une situation qui irrite Alain Dénis Ikoul.
Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), se trouve une nouvelle fois sous les critiques des acteurs du football national, comme cela se répète depuis plusieurs semaines. Dans un communiqué, l’Association des clubs amateurs du Cameroun (ACFAC) a mis en cause Samuel Eto’o pour « double nationalité », en précisant qu’il possède la nationalité espagnole depuis 2007.
L’ACFAC s’attaque à Samuel Eto’o
Par conséquent, l’association réclame la déchéance de l’ancien attaquant, conformément à l’article 31 alinéa (a) de la loi N°68-LF-3 du 11 juin, qui stipule que « perd la nationalité camerounaise, le Camerounais majeur qui acquiert ou conserve volontairement une nationalité étrangère ». De ce fait, l’ancien numéro 9 serait considéré comme inéligible pour la présidence de la Fecafoot.
L’ACFAC a donc saisi la Commission d’Éthique de la Fecafoot pour demander plusieurs mesures, y compris la suspension temporaire de Eto’o, et même une interdiction à vie de toute activité liée au football au Cameroun, ainsi que le remboursement des avantages perçus.
Alain Dénis Ikoul, l’un des plus célèbres dans la critique de la gestion de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot marque une pause, pour prendre fait et cause pour lui, au sujet de cette affaire.
In extenso, la tribune Alain Dénis Ikoul :
« Le 1er septembre 2021, alors que l’idée du rejet de sa candidature avait été évoquée, je m’étais déjà levé pour dire qu’il serait scandaleux d’écarter la candidature d’Eto’o à la FECAFOOT pour cause de double nationalité. Aujourd’hui encore, ma position n’a pas évolué sur le sujet. Je pense qu’on peut attaquer Eto’o sur tous les fronts, mais pas celui de la nationalité. L’idée ici n’est pas de s’inscrire en porte-à-faux avec les lois de la république ou de la fédération qui elles-mêmes ne reconnaissent pas la double nationalité, mais c’est de démontrer que chaque société a ses tabous, et la double nationalité en est un chez les sportifs de haut niveau en Afrique et singulièrement au Cameroun. Ces gars nous procurent tellement d’émotions et hissent notre drapeau très haut, à tel point que leur appliquer cette restriction à la fin de leur carrière me semble INJUSTE et SCANDALEUX. Demandez-moi si Eto’o gère bien cette fédération, je vous dirai NON ! Demandez-moi si je pense que Eto’o est encore l’homme de la situation pour notre football, je vous direz NON ! Mais demandez-moi si l’on doit s’attaquer à Eto’o à la fédération du fait de sa double nationalité JE VOUS DIRAI QUE C’EST GROSSIER, Injuste et scandaleux ! En raison de sa gestion actuelle de notre football et des nombreux clivages qu’il a générés, je peux comprendre les motivations des uns et des autres. Samuel a plus divisé que rassemblé, c’est un fait. Mais c’est faire du juridisme que de s’attaquer à lui sous l’angle de la nationalité, car les buts qu’il a inscrits pour le Cameroun n’étaient jamais frappés du sceau de la double nationalité. Le suspendre pour cette raison serait donc un scandale, un très mauvais message à l’endroit de tous les binationaux de nos équipes nationales ».
Bien que cette plainte semble fondée, elle pose des questions sur le timing, notamment. En effet, le quadruple Ballon d’Or africain a été élu en toute connaissance de cause et a joué pour les Lions Indomptables jusqu’en 2014. Cela suggère une possible cabale contre Eto’o, qui est également sous enquête de la Confédération africaine de football (CAF) pour manipulation de matches en Elite Two (deuxième division camerounaise). De plus, l’ex-Barcelonais a été enregistré en train de discuter avec Valentine Nkwain de la promotion du club de Victoria United en Elite One il y a deux ans.
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