C’est un véritable coup de tonnerre pour Samuel Eto’o et le football camerounais : pour la première fois depuis la création de la Coupe d’Afrique des Nations féminine en 1991, le Cameroun ne sera pas présent à cette compétition, qui se déroulera au Maroc en 2024.
Cette élimination historique fait suite à une défaite face au Kenya lors du premier tour des qualifications, un adversaire pourtant considéré comme inférieur. Lors du match aller à Yaoundé, les « Lionnes Indomptables » avaient remporté une victoire difficile 1-0. Cependant, cette maigre avance a été annulée au retour à Nairobi, où le Kenya a égalisé grâce à un coup franc direct de Cynthia Shilwatso en fin de match.
L’égalisation a été permise par une erreur de la gardienne camerounaise, et malgré plusieurs tentatives pour reprendre l’avantage, le Cameroun a finalement perdu lors de la séance de tirs au but (4-3). Le Kenya a ainsi décroché sa place pour le deuxième tour des qualifications, laissant les « Harambee Starlets » rêver d’une nouvelle participation à la CAN, après leur dernière en 2016.
Cette défaite soulève plusieurs enjeux internes au sein du football féminin camerounais. Nommé en août 2023, le sélectionneur Jean-Baptiste Bisseck n’a eu qu’un mois pour préparer l’équipe. En quête de rajeunissement, il a intégré de nouvelles joueuses, mais l’absence de cohésion s’est fait cruellement ressentir. Par ailleurs, la sous-estimation du Kenya semble avoir joué un rôle majeur dans cet échec. Certains observateurs y voient un signe de déclin du football féminin camerounais, qui était autrefois une référence en Afrique.
Le Cameroun, avec un palmarès impressionnant de sept podiums continentaux, dont quatre médailles d’argent, ainsi qu’une participation régulière à la Coupe du Monde, traverse une période difficile. Après une élimination en quart de finale lors de la CAN 2022, cette nouvelle débâcle accentue la nécessité de réformes structurelles et d’investissements dans le football féminin.
De leur côté, les Kenyanes célèbrent un exploit retentissant et tenteront de se qualifier pour leur deuxième CAN. Cet exploit marque un tournant pour le football féminin kenyan, qui poursuit son ascension.
Quant aux « Lionnes Indomptables », elles devront désormais se concentrer sur les qualifications pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris, avec l’espoir de redresser la barre. Cette élimination rappelle que le football féminin africain devient de plus en plus compétitif, et que même les grandes nations doivent redoubler d’efforts pour éviter de tomber dans le piège des erreurs fatales.
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